MAZE Tome 1

Chapitre 8: Pancakes et mise en garde. ✿

 
 
 
Aria
 

 
 
J'étais réveillée depuis un petit moment déjà, lorsque Riley me rejoignit dans notre petite cuisine, dans laquelle je m'affairais depuis un moment, à préparer une tonne et demie de pancakes.

Ma colocataire avait la tête des mauvais jours.

— La soirée a été bonne ? Demandai-je en souriant et en jouant exagérément des sourcils devant sa mine de déterrée.

— Mmmmhhh... j'ai peut-être un peu abusé de la tequila... j'ai mal au crâne et j'ai la dalle. Couina-t-elle, en repoussant sa tignasse de feu en arrière.

Je lui tendis mon verre de jus de fruits et lui donnais la boîte d'aspirine avant de retourner à la cuisson des petites crêpes.

— Comment se fait-il que tu sois levée si tôt toi ? Me questionna-t-elle, l'air suspicieuse, tout en croquant dans un pancake volé pendant que je m'activais à retourner une autre fournée.

— J'avais assez dormi faut croire...

— Où est Apollon ?

Ma meilleure amie avait effectivement remarqué l'absence de Maze sur le canapé. Malheureusement pour moi, elle n'avait pas assez la gueule de bois pour passer à côté de ce détail.

— Il dort encore. Répondis-je simplement sous le regard toujours aussi soupçonneux de Ry.

Je ne voulais pas que mon amie se fasse des films, mais je n'avais pas non plus envie de devoir expliquer dans les moindres détails, pourquoi Monsieur Moore avait passé la nuit dernière dans mon lit.

— Vous avez baisé ? Demanda-t-elle soudain.

Mes yeux s'ouvrirent en grand comme deux soucoupes, tandis que je secouais la tête à la négative.

— Nonnnn ! Déclarai-je choquée de son accusation.
Hier soir, il est venu me rejoindre pour discuter un peu et on s'est endormi... Rien de plus... Tentai-je, mal à l'aise.

Je détestais mentir à ma meilleure amie, mais ce n'était qu'un demi mensonge.

— Okay ! Okay ! Je demandais juste... Tu as l'air de bonne humeur alors...

Ma tornade n'eut pas le temps de finir sa phrase que je lui balançais un torchon en pleine figure.
Elle ricana quelques secondes de plus, avant de reprendre plus sérieusement :

— Poulette ? Qui est ce type ?

— Un ami d'enfance, comme il te l'a dit... Répondis-je sans la regarder, faussement occupé à surveiller la cuisson du petit déjeuner.

— Comment ça se fait que tu ne m'aies jamais parlé de lui ?

J'avais enfin la confirmation, elle n'avait donc pas compris que Maze et Mason étaient en fait la même personne, le coupable de la plupart de mes maux. Il fallait que je lui dise, même si elle allait sûrement péter un câble de bon matin.

— Maze... c'est Mason. Je t'ai parlé un million de fois de lui... Déclarai-je hésitante.

Je venais de lui balancer une bombe à laquelle elle n'était pas préparée du tout. Sa bouche s'ouvrit, mais aucun son n'en sortit. Je venais de faire bugué ma copine.
Ma révélation risquait d'aggraver son mal de tête.

— PUTAIN ! ATTEND ! QUOI ? DIS-MOI QUE TU TE FOUS DE MA GUEULE ? Hurla-t-elle soudain.

Je délaissais la cuisson de ma dernière fournée pour lui faire de nouveau face, l'air ennuyé.
Je ne savais pas quoi lui dire de mieux.