Chapitre 7: Boudage et désolations.✿

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Aria

 
 

Dans la voiture, j'avais pris le temps d'analyser tous mes sentiments contradictoires. Ce matin encore, je haïssais le mec à ma gauche. Après une brève dispute, il m'avait enfin avoué pourquoi il était devant chez-moi à l'aube.

Pendant mes cours, je m'étais interdite formellement de laisser divaguer mes pensées vers lui, un cours rempli de mathématiques en tout genre étant bien plus important que ce connard prétentieux.

En fin de journée, j'avais été envahie par une colère soudaine lorsque cette fameuse Mandy – qui risquait d'attendre éternellement son appel – m'avait filé son numéro.

Ce point-là me perturbait autant qu'il m'énervait toujours.

Et après toutes ses montagnes russes émotionnelles, mon cœur s'était de nouveau apaisé instantanément pendant ces quelques heures à la fête foraine.

Je ne savais plus quoi en penser...

Tout ce que je savais réellement, c'était que ce regard gris-bleu pouvait faire exploser toutes les barrières que j'avais érigées autour de mon cœur sans grand effort.

Rien que cette après-midi, certaines s'étaient fissurées sans que je m'en aperçoive.

Et ce constat me mettait de nouveau en rogne. Il allait falloir que je sois plus prudente pendant la fin de son séjour chez-moi, et que je tienne bon pour qu'il ne puisse plus atteindre mon cœur.

J'avais compris qu'il avait besoin de fuir pendant quelques jours son quotidien, mais plusieurs de ses allusions durant la journée me laissaient toujours aussi perplexe.

Arrivés sur le seuil de ma porte, je sentis une fois encore cette immense armoire à glace me frôler tandis que je cherchais désespérément mes clés.

Mon corps, ce traître, réagissait toujours instantanément lorsque le sien était trop proche. Celui-ci se couvrait à chaque fois de légers frissons tandis que je me sermonnais intérieurement.

Tu vas l'appeler comment celui-là ? M'interrogea-t-il soudain.

Je ne sais pas encore... Soufflai-je en haussant les épaules.

En rentrant dans l'appartement, je trouvais ma meilleure amie prête à partir, vérifiant une dernière fois son maquillage dans le miroir de l'entrée.

La vache ! Il est énorme ! Lâcha-t-elle les yeux ébahis devant la version grandeur nature de mon doudou préféré.

Mason ricana derrière moi, avant de déclarer le ton narquois :

Elles disent toutes ça en me voyant aussi ! Tu devrais l'appeler Maze !

Je levais les yeux au ciel, tandis que sa main me frôla de nouveau avant qu'il ne file en direction de la salle de bain.

Riley ricana quelques secondes à la blague de Monsieur Moore, mais dès l'instant où la porte se referma derrière lui, ma meilleure amie me tira par le bras jusqu'au palier.

Elle m'inspecta sous toutes les coutures en silence, puis m'annonça dans un petit chuchotement :

Je ne sais toujours pas qui est ce type, Poulette, mais tu as l'air heureuse...

Je fronçais instantanément les sourcils, l'air revêche. Comment pouvait-elle voir un changement en si peu de temps ?

Je n'eus pas le temps de répondre quoique ce soit, qu'elle claqua une bise sur ma joue, avant de dévaler les escaliers en courant presque.

MAZE Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant