MAZE Tome 1

Chapitre 11: Nuit sans fin. ✿

 
  
 

Mason
  
  

  

8 mois plustard,
Pasadena, Los Angeles.
 

 

— Patron, la cargaison est enfin prête ! Elle partira d'ici une heure ! Il va falloir que tu signes le bon...

— Putain, arrête de m'appeler Patron, crétin ! Grondai-je, en direction de Shawn qui se marrait en douce dans le coin de la porte de mon bureau.

Shawn était mon cousin, mais aussi l'un de mes meilleurs amis. Nous avions quasiment le même âge à quelques mois près. C'était le fils unique de mon oncle Randy Moore, le frère de mon père. Et c'était surtout un petit merdeux qui avait comme passion première, de me casser les couilles à longueur de temps.

Dans la famille Moore, nous avions tous été élevés dans le "qui aime bien, châtie bien ". Alors, je savais très bien que toutes ses petites taquineries étaient plus des marques d'affection qu'autre chose.

J'étais exactement pareil avec mes frères.

— Il faut que la livraison se fasse rapidement ! Préviens les livreurs, qu'ils auront une prime en plus s'ils arrivent là-bas avant l'aube ! Annonçai-je, avant de replonger le nez dans toute cette paperasse de merde étalée devant moi.

— Bien, Patron !

Mon fidèle bras droit acquiesça tout sourire et repartit aussi vite qu'il était venu, pour aller donner mes ordres en bas.

Une bonne heure plus tard, j'en avais enfin terminé avec toute cette merde de papier. Je tirais une taffe sur ma cigarette à moitié consumée tandis que mon esprit fatigué divagua de nouveau vers celle qui m'obsédait toujours autant.

Même après des mois sans nouvelles de sa part, mes souvenirs de mon court séjour à Bakersfield étaient toujours intacts dans ma mémoire.

Un en particulier.

Après notre dispute le dernier soir, elle m'avait ignorée pendant des heures et m'avait enfin accordé le droit de dormir le peu de temps qu'il me restait auprès d'elle.

Lorsque le réveil avait sonné, j'avais ramassé mes affaires, lui en laissant quelques-unes au cas où je viendrai à lui manquer et j'avais préparé une petite surprise pour son réveil.

Avant de franchir le seuil de la porte de sa chambre, j'avais admiré une dernière fois son profil endormi qui se cajolait à son doudou en peluche.

Quoi qu'elle fasse, je la trouvais toujours mignonne.

J'avais fait demi-tour, et je lui avais volé un baiser.

Enfin, voler n'était pas forcément le bon terme. En m'approchant d'elle, j'avais bien remarqué que cette petite peste ne dormait qu'à moitié.

Mon cœur s'était immédiatement figé dans ma poitrine, comme une putain de statue dans un musée à l'instant où je l'avais senti frémir sous mes doigts.