MAZE Tome 1

Chapitre 16: Vengeance et karaoké.✿

Aria

J'étais de retour à Pasadena depuis presque deux semaines. Durant lesquelles j'avais été voir mon père à la clinique chaque jour, j'avais aussi travaillé chaque après-midi au garage et j'avais profité de certaines soirées avec Judith et les garçons.

L'état de mon père s'améliorait tous les jours. L'un de ses médecins m'avait même informé, qu'il pourrait bientôt rentrer à la maison.

Certes, il allait en avoir pour plusieurs mois de rééducation, mais au moins, il serait auprès de moi.

En deux petites semaines à peine, je me sentais déjà bien seule.
Même si j'avais passé quelques soirées chez les Moore, la solitude le reste du temps commençait à me peser.

Ma tornade rousse avec laquelle j'avais quasiment vécu quatre ans me manquait terriblement.

Dimanche, j'ai passé toute la journée de repos avec Abuela.

Monsieur Moore junior m'évitait bel et bien. Ce merdeux avait passé sa semaine à venir bosser au garage les matins uniquement. Comme par hasard, lorsque j'étais avec mon père à la clinique.

Quand je revenais après avoir déjeuné avec mon père, Mason filait en douce. Prétextant des rendez-vous urgents et impossibles à annuler.

Vu la blonde avec laquelle je l'avais croisé samedi dernier, j'étais persuadé que ces soi-disant rendez-vous n'avaient aucun rapport avec le garage.

Ce soir-là, quand Ken avait débarqué avec Barbie dans mon bureau, la colère qui me rongeait depuis que je m'étais aperçue d'un sacré problème dans la compta, avait pris complètement possession de moi.

Quelqu'un déposait de grosses sommes d'argent sur le compte de l'entreprise et cet argent ressortait automatiquement quelques jours plus tard sans aucunes raisons valables.

Ce qu'on appelait plus couramment du blanchiment d'argent.

J'avais été hyper désagréable avec cette pauvre fille, mais ça avait été plus fort que moi. Une certaine jalousie s'était mélangée avec la colère et le cocktail avait été explosif.

Mason s'était décomposé lorsque j'avais parlé d'un problème financier. Il avait bien essayé de rester impassible devant ma petite révélation, mais j'avais vu passer une lueur étrange brillait dans ses iris.

Depuis, j'étais bien décidé à le confronter au plus vite, mais c'était sans compter sur cette tête de mule.

Toute la semaine, Monsieur têtu avait été injoignable et depuis deux jours, d'après sa mère, il était parti à Londres pour affaires.

Judith n'avait pas voulu m'en dire plus, changeant de sujet à chaque fois que je revenais à la charge.

Je me demandais bien quelles affaires. J'aurais pu mettre ma main à couper que cela n'avait aucun rapport ni avec le garage, ni avec la prochaine saison de NASCAR.

Plus le temps passé et plus, j'avais de nouvelles questions le concernant.

Moi, qui pensais le connaître, j'avais de plus en plus de doute. Je savais qu'il me mentait, mais je ne savais pas à quel point.