MAZE Tome 1

Chapitre 42: Et puis merde!

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Aria

Son regard vira à l'orage en une fraction de seconde, il traversa la pièce en trois enjambées et avant même que je n'ais pu enfiler son maillot, il se posta à quelques centimètres de moi.

Paniquée par son offensive que je n'avais pas vu venir, j'essayais tant bien que mal de passer le tee-shirt que j'avais entre les mains, mais d'un geste rapide il le récupéra et le jeta à l'autre bout de la pièce.

À moitié nue, je ne faisais plus vraiment la maline, cachant ma poitrine de mon bras, j'allais pour récupérer son vêtement vers la porte de la salle de bain, quand il releva mon menton en coupe et ancra son regard dans le mien, me forçant à voir les ténèbres qui s'éveillaient au fond de ses iris.

Sa mâchoire contractée trahissait son irritation, mais laissa tout de même s'échapper un léger sourire en coin sur ses lèvres.

- Laisse moi passer! Exigeai-je en essayant de reprendre le dessus sur mes émotions.

- Tu vas finir par me rendre complètement fou Mon ange... Tu le sais ça? Bien plus fou que je ne le suis déjà.

Son regard s'était assombri, mais ce que j'avais pris pour de la colère au départ était enfaite du désir.

Je déglutissais difficilement, cherchant mon air péniblement dans cette pièce où je me sentais soudain toute petite.

Il passa sa langue sur ses lèvres, puis il ferma les yeux essayant sûrement de reprendre ses esprits.

Au moment où je pensais qu'il allait se décaler pour me laisser passer, il les rouvrit brusquement pendant que je cherchais toujours un échappatoire.

- Et puis merde! Grogna-t-il de sa voix rauque, avant de se jeter sur mes lèvres.

J'essayai de le repousser posant le plat de mes mains contre son torse musclé, mais une nouvelle fois mon cerveau et mon cœur n'étant pas coordonnés, ma bouche s'ouvrit rapidement prête à accueillir sa langue.

Ce n'était pas un baiser doux et tendre, non, c'était un baiser passionné, vorace et empli de nos colères mutuelles. Il dévorait mes lèvres, les suçotant par moment, nos langues se caressaient langoureusement exprimant tout nos sentiments cachés et refoulés.

Soudain, il rompu notre baiser me laissant pantelante, il passa ses mains derrière mes cuisses et me porta dans ses bras. Les miens enlacèrent sa nuque, puis il me déposa en plein milieu du lit avec délicatesse, tout en continuant ses douces tortures dans mon cou.

Il  fit descendre délicatement et bien trop lentement à mon goût, mon short de fortune sur mes chevilles avant de le jeter par-dessus son épaule.

J'étais allongée, nue et ouverte devant lui.
Ses yeux s'éclairèrent d'une lueur lubrique et ma chaleur corporelle grimpa en flèche.

Je mordillais ma lèvre d'impatience, et son regard intense posé sur moi s'illumina de nouveau de désir.

- Ça m'a tellement manqué Mon ange...
Dit-il sensuellement, alors qu'il parsemait l'intérieur de ma cuisse de délicieux baisers.

À ses mots, mon rythme cardiaque redoubla cognant presque douloureusement dans ma poitrine.
Mes pensées s'entremêlaient elles-aussi au même rythme que mon petit cœur déjà bien fragilisé.

J'aurai du le repousser, lui dire d'arrêter mais j'en étais incapable, l'envie de lui était bien plus forte que ma raison.

Sa bouche ne tarda pas à rencontrer mon intimité, me prouvant que sa langue n'avait pas perdu en agilité durant ses dernières années. Je haletais de plus en plus bruyamment, savourant le plaisir qu'il m'offrait me tourmentant sans relâche avec rigueur et précision.

Me connaissant sur le bout des doigts, il s'arrêta quand il sentit que je n'étais pas loin du précipice.

Il se releva du lit, me laissant à bout de souffle, sans que nos regards ne se décrochent, il arracha sa chemise d'un coup sec, les boutons volants à travers toute la pièce, baissa son pantalon, laissant son érection apparaître sous son boxer étiré, qui lui aussi finit sa route rapidement dans un recoin de la pièce.

Il se pencha vers la table de chevet, et en sortit un préservatif.
Une fois enfilé, il revint se placer au-dessus de moi, entre mes cuisses, le regard coquin et un sourire carnassier, il me demanda:

- Prête pour un aller simple au paradis Mon ange?

Je levais les yeux au ciel en souriant et j'hochais la tête pour toute réponse, me délectant de se corps fort et puissant. Mon corps réclamait tellement la chaleur du sien contre moi, que s'en était presque douloureux.

Je l'attirai vers moi pour profiter de ses lèvres sur les miennes encore une fois.

Quand il me pénétra jusqu'à la garde, j'eus l'impression que tout l'air avait été aspiré hors de la pièce et lui émit un gémissement de plaisir contre mon oreille.

- Putain... C'est mon endroit préféré sur terre! Je pourrais passer ma vie à l'intérieur de toi Mon ange... Murmura-t-il dans mon cou.

À ses mots, mon plaisir se décupla.

Ses coups de reins frénétiques me revendiquaient. En alternant force et douceur, il voulait que je sache que je lui appartenais autant que lui m'appartenait. Nos bouches se rencontraient de nouveau et j'embrassais avidement le bourreau de mon cœur.

Même si nos âmes étaient différentes et parfaitement opposées, à cet instant elles se complétaient pour ne former plus qu'un seul et même être.

Alors que j'avais déjà atteint la jouissance plusieurs fois et dans de multiples positions, je sentis son orgasme arriver. Étant a califourchon sur lui, je m'activais lascivement sur son sexe, mon bourreau suçotant un de mes tétons douloureux, je lui demandais:

- Regarde moi...

Il releva son visage vers le mien, passa sa main dans mes cheveux et attira ma bouche à la sienne.

Pendant ce baiser plus doux et tendre, il perdit pied dans un gémissement sourd avant que je le rejoigne quelques secondes plus tard dans l'extase de se moment.

- Je t'aime tellement Mon ange. Me susurra-t-il alors que je me blotissais contre lui, nichant ma tête dans son cou.

- Je t'aime aussi Cariño...

Cela signifiait mon trésor, je ne l'avais pas appelé comme ça depuis qu'il m'avait quitté un beau jour d'avril au Maranatha high school de Pasadena.

À se surnom, son sourire s'élargit sur son visage... Je roulais sur son flanc le laissant se débarrasser de la protection en latex.

Il me prit dans ses grands bras, ma tête sur son torse noirci d'encre, bercée par le rythme encore très chaotique de son cœur. Profitant l'un comme l'autre de se moment de calme après sexe, je ronronnais de plaisir sous ses caresses dans mon dos.

J'avais peur du moment où il me repousserait, car je savais d'ores et déjà qu'il allait me rejeter comme toujours.

Mais à mon grand étonnement, il embrassa mon front, me serrant plus fort contre lui.

- Fais de beaux rêves, Mon ange.

Complément épuisée, je ne saurais dire à quel moment j'avais sombré dans le sommeil.

Cette nuit-là, il m'avait réveillée quelques heures plus tard et je l'avais réveillé aussi juste avant l'aube, nos corps toujours assoiffés de cette union parfaite de nos âmes.

Nous avions fait l'amour plus tendrement, prouvant réciproquement le désir et tout l'amour que nous ressentions l'un pour l'autre.