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Je me lève d'un bond. J'en renverse même ma chaise. Je quitte le bureau hors de moi. Je pense que vous avez saisi que je déteste l'injustice dont fait preuve mon père. En sortant, je claque la porte du bureau. Je cours presque jusqu'aux escaliers. Dans mon ascension j'entends ma mère qui cris mon nom mais je ne me retourne pas. Elle n'a pas à subir ma colère. Je sais que je l'ai inquiété aussi, j'irais m'excuser plus tard.
J'arrive dans ma chambre et folle de rage, je claque la porte. Je jette mon sac contre les étagères se qui fait un énorme bruit. Je pense que je n'ai jamais laissé autant exploser ma colère. Il ne s'agit pas que d'une simple colère. Je suis énervée contre moi, contre mon père, contre Naël qui m'a mise dans cette situation. Je suis triste que mon père ne me comprenne pas. Il n'essaye même pas de me comprendre ! C'est insupportable ! Je doit partir sinon je vais tout casser. J'entends les pas lourds de mon père dans les escaliers.
Ni une ni deux, je saisi le petit bureau adossé au mur de la chambre. Je le pousse pour bloquer la porte. Les pas se rapprochent mais j'ai réussi à bloquer l'entrée. La poignée s'abaisse mais personne ne peut ouvrir la porte. « N'aggrave pas ton cas, ouvre cette porte ! NESMA OUVRE ! ». Je me jette sur mon sac, balancé plutôt. Je sors mon téléphone et le glisse dans ma porte. J'entends la voix de Samir derrière ma porte. « Baba, laisse la. Elle a besoin de se calmer tu ne vois pas ? ».
Je sais qu'il essaye de me venir en aide mais tout comme moi, notre père est borné. Je demande à Sam de ne pas s'en mêler. Je ne veux pas qu'il s'attire des d'ennuis par ma faute. Cela remet de l'huile sur le feu car mon père sait que je l'entends et que je n'ouvre quand même pas la porte. « NARDINAMOUK ( expression de colère ) NESMA OUVRE MAINTENANT ! ». Je ne peux pas rester une seconde de plus ici. Je ne le supporte plus, je ne peux plus prendre sur moi.
Bon et bien, c'est le moment. J'ouvre ma baie vitrée et me retrouve sur le balcon. Ils auraient dû penser à ça. Qui laisse un balcon à quelqu'un qui fuit sans cesse aussi ? J'enjambe la balustrade. Le sol n'est pas si loin: je dirais deux mètres environ.
« MA FILLE, TU VAS TROP LOIN. NE ME POUSSE PAS À BOUT ! ».
J'inspire un bon coup et hop, je me jette dans le vide ! J'atterris assez facilement sur l'herbe du jardin. Je cours le long de la piscine pour rejoindre le portail. J'enjambe la barrière qui est un obstacle à ma liberté d'un geste agile. Ensuite, je l'escalade comme j'en ai l'habitude maintenant.
Cette fois, sans courir, j'arpente l'allée poussiéreuse. Je ne sais pas trop où aller. Mon père veut m'enfermer ? Qu'il essaye ! J'imagine sa tête quand il est entré dans ma chambre et qu'il n'a trouvé personne. On pourra dire que la Syrie faire sortir mon côté rebelle. Je marche sans savoir où aller quand j'entends une voiture. Il ne m'a pas suivi quand même ?
J'ai songé à quitter le chemin tracé qui mène au village mais pour aller par où ? Je suis trop nulle en orientation pour me risquer à aller parmi les dunes de sable. Je ne sais pas si je dois me cacher ou partir en courant. Bon j'assume et j'assumerais toujours mes actes ! Je reste sur la route. Le véhicule se rapproche et ralentis près de moi.
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Zineb
Teen FictionPartir en Syrie n'a pas été une chose facile. Nesma est une ado comme les autres mais tout changea brusquement. Tout commencera par une étrange conversation interceptée un matin ordinaire. Prise dans un tourbillon de bouleversements, Nesma ne sait p...