Tu n'iras nul part

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L'adrénaline monte en moi petit à petit. Nous nous entassons devant une petite porte. Elle se situe sur un des cotés de l'entrepôt. De l'autre coté il y a un grand rideau en fer qui doit servir de garage et une énorme porte. Nous n'allons pas entrer par la porte principale, c'est trop risqué. Naël est en tête, il ouvre la porte d'un geste vif et s'engouffre à l'intérieur sans hésiter. Nous le suivons sans attendre.

Armes en mains, nous progressons dans la semi-obscurité. Mes sens sont aux aguets. Nous entendons des voix au loin. Des personnes semblent s'affairer. Nous progressons en silence dans un couloir. Cela me rappelle notre entrainement d'y il y a quelques semaines avec Naël. Quand Sam et moi devions nous échapper de l'entrepôt.

À l'époque, nous n'avions pas d'armes ! Je pense que Sam pense à la même chose car il me tape sur l'épaule. Je me tourne rapidement vers lui. Il sourit comme un idiot. Je souris aussi et lui demande de se concentrer. Il souffle bruyamment en me traitant de rabat-joie. Il m'énerve ! Il croit qu'on joue là ? Naël, qui ouvre la marche, nous regarde. Il nous demande de nous taire d'un geste de la main.

Je sens qu'il est nerveux, je le vois dans ses yeux et dans son corps. Je me rapproche de lui et abandonne Samir et Farès qui sont dans mon dos. Je pose ma main sur son épaule. Il me fait face surpris. Il m'interroge du regard. Je lui dis qu'il peut compter sur moi, qu'il a notre soutien à tous et qu'il n'est pas tout seul. Il se met une pression énorme car je pense qu'il veut prouver ses capacités. Il doit s'en vouloir de m'avoir laisser tout gérer avec Zineb alors que c'est lui le militaire du groupe. Il rigole nerveusement a ce que je lui dis.

Je soutiens son regard pour qu'il comprenne que je ne plaisante pas. Il me regarde droit dans les yeux. Son regard change. Je pense qu'il comprend ce que je suis prête à faire pour le défendre, pour nous défendre tous. Il arrête d'avancer, se rapproche de moi et m'embrasse sur le front avec un regard déterminé. J'entends les deux autres qui se moquent dans mon dos. Qu'ils rient, je m'en fiche ! Naël regarde derrière moi et il leur tire la langue. Un sourire nais m'échappe.

Je me reprends aussitôt et me recentre sur la mission. Nous reprenons la marche et nous tombons sur un autre couloir qui part dans deux direction différentes. À gauche se trouve un long couloir dont on ne voit pas la fin. Il n'y a aucune porte ou aucune fenêtre mais on peut sentir un petit courant d'air. A notre droite, il y a juste quelques mètres qui mène à une porte. Naël nous fait signe de nous arrêter. Le cortège s'immobilise.

- Où est ce qu'on va ? Demande mon frère.

- Je ne sais pas. Vous aussi vous sentez le vent ? Répond Naël.

- Oui cela vient du couloir de gauche. Dis-je.

- Je propose une chose. Je vais aller voir à gauche et éventuellement poser les explosifs. Vous, allez voir à droite. Ça vous va ? Demande Farès.

ZinebOù les histoires vivent. Découvrez maintenant