Je ne sais pas si je survivrai à ça

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Le réveil est difficile.

L'ambiance a radicalement changé. Plus aucun signe de pierre, de poussière ou de sable. L'odeur aussi, a changé. Ici, ça sent bon. Adieu l'odeur de pétrole, de moisissure et de paille. Je suis dans un lit entourée de machines. Autour de moi, la lumière entre à travers d'immenses fenêtres ce qui me fais dire que je ne suis pas à l'hôpital. A moins que les hôpitaux syriens soient aussi luxueux ? J'en doute fortement en tout cas.

Je regarde autour de moi mais je ne vois personne. Il règne un silence ici c'est fou ! Je veux me redresser mais je ressens une atroce douleur. J'ai un bandage sur tout le buste et des aiguilles dans la main droite. En plus de ça, je porte un horrible tee-shirt et un jogging. Attendez, ils me disent quelque chose... Je me souviens !

Ces vêtements appartiennent à mon frère. Mais où sont-ils tous passés ? Je ne peux pas me lever, sinon je l'aurais fais. J'ai une sorte de capteur sur le doigt qui capte mes battements cardiaques et qui sont affichés sur une drôle de télé. Je décide de l'enlever pour voir si quelqu'un va venir me voir.

Immédiatement, une sonnerie stridente se déclenche. Il ne faut que quelques secondes avant que je t'entende des pas se rapprocher. La personne semble même courir vers moi. Cette personne se précipite dans la pièce avant de s'immobiliser dès qu'elle voit que je suis réveillée. Elle se met à pleurer dans l'embrasure de la porte. Je suis vraiment contente de la voir.

Cette personne c'est ma mère, ma vraie fausse mère. Celle que j'aime depuis toujours. Elle se recule dans ce qui semble être un couloir pour dire: « Elle est réveillée ! ». Ensuite elle se jette sur moi. Je suis très heureuse mais je ne peux retenir un gémissement de douleur face à son enthousiasme. Elle vient de sauter sur ma blessure et c'est très douloureux.

Ma mère s'excuse un million de fois. Mon père fait irruption dans la pièce. Il m'observe d'abord de loin avant de s'approcher. Il s'assoit sur l'autre coté de mon lit de survivante. Je suis un peu perdue, j'ai plein de questions à poser. Mon père m'embrasse sur le haut du crâne puis s'écarte.

Entre temps, Samir nous a rejoint. Il me sourit depuis le bout du lit :

- Comment tu te sens ma chérie ? Me demande ma mère.

- Ça peut aller. Où sommes nous ? Je n'ai aucune idée de quel jour on est, on est quand ? Dis-je perdue.

- Nous sommes dans une maison sous protection à Qamitchli ( ville à la frontière avec la Turquie ). Nous sommes 4 jours après l'arrestation de Zineb.

- J'ai dormi 4 jours ?! Dis-je surprise

- Oui Ness. En même temps, on ne se fait pas tirer dessus tous les jours ! Répond Samir en ironisant.

- Sam arrêtes ! Intervient ma mère.

 - Il n'a pas tord maman ! Vous avez arrêté Zineb ? Qu'est ce que nous allons faire maintenant ?

ZinebOù les histoires vivent. Découvrez maintenant