Zineb

Un angoissant cauchemar

--------------------------------------------------

Nous sommes le lendemain, soit samedi, le premier jour de nos vacances. Hier soir, nous avons rejoins nos chambres la tête pleine de questions. Surtout moi. Je n'ai pas eu un sommeil que l'on appelle « réparateur » à vrai dire.

Ma nuit s'est résumée à de nombreux rêves, pas vraiment agréables. J'étais dans une maison de campagne entourée de champ. Nous étions tous là. Il n'y avait aucun nuages dans le ciel, soleil avait disparu mais il faisait jour. Nous étions entouré d'un mur qui nous empêchait de nous éloigner de la maison.

Je me suis rendue compte au fur et à mesure de mon rêve que j'étais la seule. Seule parce qu'un mur magique m'empêchait de passer. C'était comme une frontière invisible que tous pouvaient traverser comme ils l'entendaient alors que moi j'étais coincée dans des champs de betteraves. Il y avait aussi une femme avec une cape sombre qui me suivait partout. Le problème était que j'étais la seule à la voir. Je ne voyais jamais son visage, je n'entendais jamais sa voix.

Elle se contentait de me suivre dans chacune de mes actions. Le second problème était que aucun des membres de ma famille ne me reconnaissaient. Il y avait une seconde fille avec nous, elle jouait mon rôle auprès de ma famille, elle était la « sœur » de Samir, la fille de mes parents. Cette fille c'était Selma. Elle avait pris ma place et moi je les regardais tous vivre comme si de rien n'était. Dès que je voulais attirer leur attention, ils ne remarquaient rien. Je n'existais pas !

J'étais comme prisonnière de cette maison. La mystérieuse femme était la seule à me voir. Quand je me déplaçais elle s'écartait pour me laisser passer. Sa permanente présence m'angoissait. A un moment j'étais tellement désespérée, que je voulais à tout pris que la femme m'aide d'une quelconque manière. Je me suis alors mise à l'harceler à mon tour. Après un certain temps la femme décida de réagir.

Nous étions dans une sorte de grange, je me morfondais parmi les moutons qui abritaient la grange. Une énorme colère me submergea. Folle de rage, je me mis à hurler sur la femme. Elle sourit d'une manière terrifiante avant de soulever sa capuche et de foncer sur moi à une vitesse phénoménale. Surprise et terrifiée, je me mis à courir pour quitter la grange en espérant lui échapper.

Malheureusement une fois à l'extérieur, elle s'arrêta un instant les yeux fixés sur moi avec son épouvantable sourire avant de se lancer à ma poursuite. Étonnement je ne parvenais pas à voir son visage malgré le fait qu'il ne me soit plus caché. Je poursuivais ma course en criant à m'en rompre les cordes vocales mais personne ne venait m'aider. Ils continuaient tous leurs activités, le plus normalement possible.

Ensuite, Je courais dans les champs, mes poumons me brulaient et je savais que je n'avais aucune issus à cause du mur invisible. Alors que je cherchais une stratégie pour échapper à cette horrible femme, mon pied se prit dans une bute de terre. Mon corps heurta violemment le sol. Un inquiétant craquement retentit mais je n'avais pas le temps d'y penser.

Mon cœur battait à tout rompre mais il fallait que je reprenne ma course avant qu'elle ne me rattrape. Je me rendis compte que c'était impossible car mon genou me faisait terriblement mal. J'ai opté pour une solution de secours. Je me suis mise à ramper parmi les hautes herbes du champs imaginant qu'elle ne me verrait pas.

Après plusieurs mètres à me déplacer ainsi le plus discrètement possible, des doigts glacés ont saisi mes chevilles et m'ont tiré d'un geste rapide et puissant. C'était elle ! A cet instant je me suis dis que c'était fini et une larme m'échappa. Je la voyais au dessus de moi, le soleil derrière elle, la positionnant à contre jour. Elle souriait toujours et amorça un mouvement pour se jeter sur moi.

Au moment où son corps était censé se jeter sur moi, je me suis réveillée en sursaut dans le lit de ma chambre.