🌻 Chapitre 1- Un accueil loin d'être chaleureux

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La limousine qui devait me ramener chez ma tante me dépose devant sa propriété.

Il s'agit d'une très belle maison assez grande, avec des murs blancs parsemés de fleurs. Tout autour de la maison, on peut apercevoir un immense parc ainsi qu'un jardin fleuri. On peut même y voir différents arbres comme par exemple des chênes, des cerisiers ou encore des poiriers. Ma tante est, à n'en pas douter, très riche.

Contrairement à ma mère, du moins.

C'est assez surprenant vu qu'elles étaient sœurs, et ça me surprend d'autant plus que je n'ai jamais entendu parler de ma tante. En tout cas, avant que je ne perde ma mère.

Pendant que le majordome, un grand gaillard d'une cinquantaine d'années aux cheveux bruns et aux yeux verts m'ouvre la porte de l'imposant portail qui encercle le jardin, une femme qui doit avoir un peu plus de quarante ans sort de la maison et s'avance vers moi. Il n'y a aucun doute, il s'agit de ma tante. Elle ressemble énormément à ma mère: le même teint brun clair, les mêmes cheveux crépus longs et montés en chignon, le même nez long, les mêmes sourcils froncés... Ma mère fronçait souvent les sourcils quand elle était contrariée. Je me dis que ma tante doit être contrariée à ce moment précis.

A ce propos, je ne sais même pas comment je vais l'appeler, ma tante. Bon, déjà, on peut oublier «Ma tante» parce que ça fait ringard. «Tantine»...mouais, non. Peut-être quand on serait plus proches. Je ne la connais pas, pour l'instant. En plus, elle a l'air assez distante, autant par l'expression de son visage que par les vêtements qu'elle porte: une longue robe rouge à manches courtes qui descend jusqu'à ses pieds et en plus de ça, elle porte tellement de bijoux qu'elle brille presque autant que le soleil (et c'est peu de le dire car il tape assez fort aujourd'hui). Je me dis qu'elle voulait impressionner la jeune fille de province que je suis, ce qu'elle ne réussit pas.

Une fois arrivée devant moi, elle me dit d'un ton peu accueillant:

-Alors, c'est toi la fille de ma sœur Mariah?

-Oui, c'est moi, je réponds en fronçant le nez car elle sentait la lavande.

Elle a dû mettre des litres de parfum, c'est clair...

-Je m'appelle Joyce Martinez, j'ajoute en masquant mon dégoût du mieux que je le peux.

-Ah oui, Martinez, répète-t-elle sur un ton songeur. Moi c'est Rosa. Tu peux m'appeler tante Rosa si tu en as envie.

J'adore l'accueil, franchement.

Elle examine ma tenue. Pour aujourd'hui, j'ai choisi de porter un débardeur jaune avec des petits ananas blancs, un short en jean, des Vans blanches et vertes et un sac à dos sur mon épaule droite. J'ai ajouté un serre-tête jaune pour un look original, et aussi parce que je n'avais rien d'autre pour mes cheveux, vu qu'ils sont bouclés, mi-longs et toujours en bataille. Malgré ça, je parviens toujours à les coiffer en mode afro.

-Tu peux entrer si tu veux, me propose ma tante. Joseph s'occupera de tes bagages.

-Joseph? je dis en fronçant les sourcils.

-Le majordome, répond-elle comme si c'était la chose la plus évidente.

Oh, excusez-moi, Vôtre Seigneurie, si je viens d'arriver dans un endroit quasi inconnu pour moi et que j'apprends à m'y faire petit à petit.

-Donc c'est Joseph le Majordome qui va s'occuper de mes bagages alors que je peux le faire toute seule? je rétorque un peu agacée.

Rosa pince les lèvres, également l'air agacée, mais ne répond pas. Elle se contente de m'observer avec un regard assez dur. Toutefois, elle ne m'impressionne toujours pas.

-Tu devrais entrer, reprend-elle. Taylor aura peut-être un peu de compagnie. Si tu cherches bien, elle est dans le salon. Moi, je dois sortir.

Sur ce, elle avance à grands pas vers la limousine en me plantant là comme la parfaite idiote que j'ai l'air d'être à ce moment précis.

-Et sinon, Taylor, j'imagine que c'est le chien?, je murmure tandis que j'avance vers la maison.




Voilà pour ce premier chapitre!

On a pu voir brièvement la personnalité de Joyce ainsi que la relation glaciale qu'elle a avec sa tante...

N'hésitez pas à me laisser des commentaires pour me dire ce que vous en avez pensé!

𝐉𝐎𝐘𝐂𝐄 𝐌𝐀𝐑𝐓𝐈𝐍𝐄𝐙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant