🌻 Chapitre 18- Roméo, Juliette et Cendrillon

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-Salut Joyce. Bien dormi?

Je rejoins à peine la salle à manger que Taylor m'accueille, la bouche pleine de brioche. De mon côté, je baille légèrement avant de répondre:

-Ouais, j'ai pu un peu récupérer... Et toi? Ça va?

-Ça peut aller, oui.

Je me joins ensuite à elle pour prendre mon petit-déjeuner. Nous sommes samedi, en plein week-end, et c'est bien le seul moment de la journée où je peux partager un repas avec ma cousine. Le reste du temps, nous sommes prises dans nos diverses activités, et ça concerne surtout les cours. Pour ma part, les devoirs qu'on nous donne au lycée se font de plus en plus nombreux, et je n'ose même pas imaginer le rythme soutenu qu'on doit avoir une fois à la fac.

Heureusement pour moi, il me reste encore une année à passer au lycée.

-Dis, Joyce?

Je lève la tête en direction de Taylor, et je remarque avec stupéfaction qu'elle a l'air... gênée. Oui, c'est bien le mot. Ma cousine se gratte l'arrière de la tête, comme si elle se demandait comment elle allait me parler.

Quant à moi, je me contente de mâcher mes céréales, brisant le silence qui s'est installé. En y pensant, c'est peut-être encore plus stressant qu'autre chose pour Taylor, étant donné qu'elle semble chercher ses mots.

Finalement, elle dit:

-Ça te dit... qu'on aille faire du sport à l'étage, après?

Je lève alors un sourcil, perplexe. Pourquoi autant d'hésitation de sa part?

C'est alors que je me rappelle d'un truc.

-Ooooh je vois! C'est par rapport à la fois où tu m'as laissé un lapin, c'est ça? Pendant les grandes vacances?

Repenser à ça semble la mettre davantage mal à l'aise.

-Ouais... Je me suis pas excusée convenablement. Désolée... Tu me pardonnes, dis?

Elle me fait presque de la peine, la louloute. Je fais alors semblant de réfléchir.

-Hum... devrais-je?

Comme je ne sais décidément pas garder mon sérieux, je me mets à rire de façon incontrôlable, sous le regard assez confus de Taylor.

-C'est bon, j'te taquine. C'est oublié, t'inquiète.

Elle me fait aussitôt un sourire gêné.

-Ouais... c'était pas cool de ma part.

Je me lève et prends aussitôt un air solennel et je pointe mon index dans sa direction.

-Que ce soit la première et dernière fois que cela arrive!, je tonne d'une voix impérieuse.

Ma cousine me fixe comme si elle cherchait à résoudre une équation extrêmement difficile.

-Je n'ai rien entendu, soldat!, je dis en faisant semblant de m'énerver. Je ne tolérerai plus ce genre de comportement.

Comprenant soudainement qu'elle doit jouer le jeu, Taylor se lève à son tour avant de mettre son poing sur le cœur.

-Bien reçu, mon général!

Et c'est sur cette drôle de promesse que nous reprenons le cours de notre petit-déjeuner, et je remarque que Taylor a l'air nettement plus détendue que tout à l'heure.

***

Après avoir bien transpiré quelques machines de la salle de sport de ma tante, le tout sur de la bonne musique pop, ma cousine et moi choisissons de faire une pause au bout d'une heure d'exercice physique. Et alors que je fais disparaître la sueur présente sur mon visage à l'aide de ma serviette, je me tourne vers Taylor pour lui dire:

𝐉𝐎𝐘𝐂𝐄 𝐌𝐀𝐑𝐓𝐈𝐍𝐄𝐙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant