-Pégase! Ouh-ouh! Où est-ce que t'es?, je m'écrie à peine sortie.
Un aboiement me répond et je vois le labrador accourir. Je lui ouvre les bras pour l'accueillir et il se jette sur moi. Et je tombe à la renverse pour le plus grand malheur de mon postérieur. Aïe.
Mais Pégase ne semble pas désolé le moins du monde. Au contraire, il continue de me lécher abondamment. Quant à moi, je pense avoir oublié ma douleur aux fesses car je ris à gorge déployée. C'est qu'il me chatouille, à force de me lécher dessus!
-Pégase!... Arrête ça!...Tu me chatouilles!, je dis d'une voix entrecoupée par mes rires.
Heureusement pour moi, il s'arrête et s'assied en remuant la queue avec fierté tandis que je me relève non sans difficulté. Je remarque qu'il fait moins chaud dehors qu'à l'intérieur et qu'il fait encore jour. C'est pour ça que j'aime autant l'été. Les jours sont plus longs et il fait chaud. L'aboiement de Pégase me sort de mes pensées. Il se met à courir en direction du jardin et je le suis.
Nous sommes derrière la maison, en face d'une cabane en bois. Je suppose que c'est là qu'est entreposé le matériel pour le jardinage. La gamelle de Pégase n'est qu'à quelques pas.
-Ils étaient vraiment obligés de t'exiler comme ça?, je dis comme si je m'attendais à une réponse de la part du labrador. Il n'empêche, on est juste en face du parc. Je vois déjà les arbres.
Pégase ne semble pas m'écouter. Il renifle sa gamelle presque vide. Sympa, dis donc...
J'ai alors une idée. Je lui reprends sa gamelle sans qu'il ne proteste et je lui dis:
-Pégase, assis.
Il s'exécute et je continue à lui donner des ordres comme «couché», «au pied», «roule», je lui demande même de faire des saltos. Puis, je lui lance une croquette qu'il doit attraper au vol. Puis une deuxième. Puis une troisième, jusqu'à ce que sa gamelle soit vide. Après quoi, je vais chercher une branche et la lance pour que Pégase aille la récupérer. C'est assez amusant, pour moi comme pour lui. Pégase a l'air de prendre du plaisir à jouer de cette manière, et je sens qu'il en a besoin.
-Bien joué Pégase! T'es un super chien!, je lui dis.
Il aboie joyeusement. Je m'accroupis pour être à sa hauteur et commence à lui caresser les oreilles.
-Tu n'as pas l'habitude de t'amuser comme ça, hein?
Ce à quoi il couine. Je suppose que ça veut dire «non». Enfin, si les chiens pouvaient parler, ça ressemblerait à un «non».
-Eh bien, t'as de la chance que je sois là! Avec moi, s'amuser n'a pas de limite.
J'entends alors le bruit d'une voiture. Ça doit être ma tante qui arrive.
-Bon, la maîtresse des lieux est arrivée. Tu viens, Pégase?
Nous nous dirigeons vers l'entrée de la maison où nous croisons au passage tante Rosa.
-Joyce!, fait-elle, surprise. Tu n'es pas à l'intérieur avec Taylor?
Ça se voit un peu, non? Mais heureusement, je suis assez intelligente pour ne pas lui répondre de cette manière. Déjà que notre première rencontre de ce matin ne s'est pas déroulée de la façon la plus agréable, ce serait dommage d'aggraver la situation. A la place, je réponds:
-Non, je voulais voir Pégase. Comme il était seul, j'ai décidé de lui rendre visite.
-Ah, d'accord, dit-elle en hochant la tête. Et... tu as pu visiter la maison?
-Oui. Taylor m'a tout montré, même les chambres. Et j'ai pris celle avec les murs jaunes. C'est de loin ma préférée!
Pendant un instant, ma tante semble être ailleurs, comme si l'évocation de cette chambre lui rappelait quelque chose. Tout ça m'intrigue beaucoup. D'abord la réaction de Taylor, ensuite celle de ma tante... Que peuvent-elles cacher, toutes les deux?
Tandis que nous franchissons la porte d'entrée, je lance:
-C'est quand même dingue, ça!
-De quoi parles-tu?, demande ma tante, intriguée.
-Eh bah, du fait que je ne t'ai jamais connue, ainsi que Taylor, alors que nous sommes de la même famille! En plus, je n'avais même pas remarqué que tu étais l'actrice Rosa Jones! C'aurait dû me sauter aux yeux depuis le début, mais je ne t'avais pas reconnue du tout.
-Je t'avoue que ça m'a aussi surprise que tu ne m'aies pas reconnue tout de suite. D'habitude, on me reconnaît à des kilomètres.
-Ça doit être à cause du soleil qui tapait trop fort. Et à cause de tes bijoux qui brillaient comme pas possible. Ça m'a éblouie et ça m'a empêché de bien voir, je dis en guise d'excuse.
Et là, je crois apercevoir un petit sourire se dessiner sur ses lèvres. Pour être honnête, j'ai l'impression que ça la rend plus...humaine. Le fait de la voir sourire me la rend plus aimable. En tout cas, ça la change de son attitude distante de tout à l'heure.
Finalement, elle me dit:
-Tu viens, Joyce? Je pense que le dîner est prêt. Je file me changer et je reviens pour manger.
Encore un court chapitre dans lequel Joyce s'amuse un peu avec ce brave toutou de Pégase et, GROSSE surprise: cette chère Rosa Jones qui se montre plus humaine qu'une statue de glace!
A présent, est-ce que ça va durer? Seule la suite nous le dira...
Quoi qu'il en soit, rassurez-vous, notre très chère Joyce Martinez a encore pas mal de choses à faire, et ça ne sera pas de tout repos.
Sur ce, à la prochaine pour un prochain chapitre. (Et promis, il sera plus long ^^)
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𝐉𝐎𝐘𝐂𝐄 𝐌𝐀𝐑𝐓𝐈𝐍𝐄𝐙
Ficção AdolescenteSuite à un drame familial, Joyce Martinez quitte le Minnesota pour rejoindre sa célèbre tante dans le Wisconsin. Enchantée par la vie de luxe qui s'offre à elle, la pétulante jeune fille fait des rencontres pour le moins cocasses. Mais c'est aussi p...