🌻 Chapitre 12- Une rentrée scolaire hors du commun

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La rentrée scolaire arrive finalement quelques jours après mon installation, un peu trop vite, à mon goût. Mais comme je suis quelqu'un de matinale, je parviens à me lever tôt sans trop de difficulté.

Pour l'occasion, je décide de mettre un T-shirt moulant blanc avec un jean troué, ainsi que mes Vans blanches et mon éternel serre-tête jaune. Je me suis même mis du vernis de couleur jaune, chose que je n'ai plus faite depuis belle lurette.

Alors que je descends prendre mon petit-déjeuner, je remarque que la maison est déserte. En effet, ma tante est partie tôt pour se rendre sur un plateau de tournage. Taylor, quant à elle, a pris sa voiture pour rejoindre sa fac qui n'est qu'à quelques kilomètres d'ici. Cela m'a rassurée lorsqu'elle me l'a annoncé, car je craignais de ne plus la voir souvent à cause de la distance entre la maison et son établissement. Mais d'un autre côté, j'ai trouvé ça curieux car la plupart des étudiants choisissent une fac qui se trouve loin de chez eux, mais qui suis-je pour juger les choix originaux des autres?

Il ne reste que Pégase, endormi sur le pas de la porte d'entrée, et Joseph que je trouve dans la salle à manger en train de nettoyer les fenêtres, alors que mon petit-déjeuner est déjà servi. Je salue chaleureusement le majordome et ce dernier fait de même avant d'ajouter:

-Vous vous sentez prête pour aujourd'hui?

Je m'assieds à table en soupirant bruyamment.

-Comment vous dire! Je suis excitée mais en même temps j'appréhende cette rentrée.

-Ne vous inquiétez pas, c'est tout à fait normal. C'est votre première rentrée loin de tout ce que vous avez connu, au Minnesota. Vous avez le droit d'être anxieuse.

-Merci Joseph, je réponds avant de reprendre avec un grand sourire:

-En tout cas, c'est pas ça qui va m'empêcher de prendre un petit dej' solide!

J'entame mes toasts, mes œufs brouillés, mon bacon, mon lait chaud et mon orange en un temps record, ce qui laisse Joseph cloué sur place. On dirait que je n'ai pas mangé depuis des lustres! L'expression de son visage, bouche bée avec les yeux prêts à sortir de leur orbite me fait exploser de rire.

Après mon petit carnage matinal, le majordome me propose de me déposer devant mon nouveau lycée, ce que je refuse poliment, préférant y aller à pied. Je pourrai ainsi me promener tranquillement avant d'avoir à affronter les premiers cours. Et puis, l'établissement ne se trouve qu'à une trentaine de minutes d'ici, ce qui n'est pas une très grande distance en soi.

Je souhaite donc une bonne journée à Joseph ainsi qu'à un autre domestique qui commence son service- il s'appelle Philip je crois-, puis je quitte la propriété, mon sac de cours sur le dos, en route pour l'inconnu.

En cette journée de reprise scolaire, les rues commencent peu à peu à se remplir. Certains partent déposer leurs enfants à l'école, d'autres se dépêchent pour ne pas rater le prochain bus, d'autres encore se déplacent en vélo ou autres moyens de transports. J'ai eu l'occasion de me promener dans ces rues peu après mon arrivée, alors que tout était désert. C'est donc avec une certaine satisfaction que je peux assister à ce qu'on peut qualifier comme un début d'agitation matinale due au stress de la reprise des cours et autres activités nécessitant travail, réflexion et assiduité. (C'est long, je sais, mais je n'ai pas trouvé mieux.)

Alors que je m'apprête à traverser un passage piéton, une voiture, dont le phare avant gauche est brisé, et qui roule à une vitesse non recommandée, fonce et manque de m'écraser les pieds, en dépassant plusieurs voitures qui étaient devant lui! Le conducteur à ma gauche qui vient de se faire dépasser se met à klaxonner tandis que l'autre conducteur, celui qui avait failli causer ma perte, au sens propre bien sûr, fait de même, mais je comprends que son klaxon m'est destiné. Et tandis qu'il s'éloigne, j'entends parfaitement l'insulte qu'il m'adresse: «Idiote!»

𝐉𝐎𝐘𝐂𝐄 𝐌𝐀𝐑𝐓𝐈𝐍𝐄𝐙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant