🌻 Chapitre 14- Une voiture bien familière

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La première chose que je fais en arrivant, c'est de monter dans ma chambre pour pouvoir déposer mes affaires. Et me reposer un peu aussi.

Non pas que je sois fatiguée ou quoi, mais je veux surtout raconter ma journée à Thiago et Sonia, et avoir de leurs nouvelles également. Je lance donc un appel vidéo sur notre groupe par Whatsapp, et les deux décrochent en même temps.

-Bah dis donc, je dis alors. Vous pouviez pas être plus connectés que ça!

-C'est le cas de le dire, répond Sonia. Comment tu vas?

-Honnêtement, ça va. Cette rentrée s'est bien passée même s'il y avait deux-trois idiots qui m'ont un peu saoulée.

-Allez vas-y, raconte-nous tout, qu'on puisse les insulter correctement, répond Thiago.

Et je leur raconte les péripéties que j'ai eues sur le chemin du lycée. Une fois mon récit terminé, Thiago est le premier à s'emporter:

-Attends-tends-tends, qui est l'abruti qui a failli te rouler dessus?!

-Je sais pas, donc j'ai décidé de l'appeler «l'Abruti».

-Heureusement pour lui que j'étais pas là, sinon je lui aurais cassé le nez à cet espèce de... de...!

L'indignation l'empêche de terminer sa phrase. Sonia ne tarde pas à dire:

-Tu sais quoi Joyce? Tu devrais plus penser à ce type. Je le connais pas, mais c'est le genre de personne qui n'en vaut pas la peine.

-C'est clair qu'il y aura toujours des bouffons pour agir aussi bêtement, je dis avant de m'emporter. Mais vous savez ce qui m'énerve le plus dans tout ça? C'est qu'il avait même pas l'air de réaliser qu'il aurait pu me rouler dessus! On le dit pas souvent mais c'est à cause de gens comme ça qu'il y a plein d'accidents tous les jours! Et ça, vraiment, ça me tape sur les nerfs...!

Je prends quelques inspirations pour me calmer, une technique que mon père m'a apprise et je dois appliquer à chaque fois que je me mets dans une profonde colère. Et le fait d'avoir perdu mon père dans un accident m'a davantage sensibilisée aux dangers que l'on peut rencontrer sur la route. Donc le fait de voir des gens conduire de façon aussi imprudente me fait désormais sortir de mes gonds.

Pour me calmer, je dois compter plusieurs fois jusqu'à dix, jusqu'à ce que les battements de mon cœur ralentissent. C'est également ce que ma mère faisait, car elle était aussi impétueuse que moi.

C'est une fois calmée que je dis à mes amis:

-Bon, assez parlé de moi. C'était bien, votre rentrée?

-Bah écoute, ça s'est bien passé, répond Sonia. Les profs n'ont pas changé, j'ai pu retrouver Suzy, Juliet et Lyndsey. Elles te passent le bonjour.

J'hoche la tête. Je m'entends bien avec elles et le fait qu'elles aient eu une petite pensée pour moi me fait du bien. Thiago ajoute:

-Tu as aussi le bonjour de Derek, Andrew, Bradley, Phil, et à peu près tout le lycée.

-Ah, et même Mary?, j'ajoute avec espièglerie.

Derrière son écran, le visage de Thiago s'empourpre.

-T'as oublié de lui parler, c'est ça?, je dis pour le taquiner.

-Arrête, c'est pas drôle, bougonne-t-il, ce qui me fait éclater de rire.

-Elle n'a pas tort, ceci dit, renchérit Sonia.

-Elle était occupée à discuter avec ses potes! J'allais quand même pas la déranger avec une déclaration d'amour à l'eau de rose ! Et vous savez à quel point je suis pas un mec romantique, alors...

𝐉𝐎𝐘𝐂𝐄 𝐌𝐀𝐑𝐓𝐈𝐍𝐄𝐙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant