DANGEROUS GAME | hwang hyunjin

twenty four.

il va, bientôt, être minuit et je n'ai toujours pas de nouvelles de noa.

je n'avais plus de solutions, je devais en parler à ma sœur et sa copine. ryujin est sa meilleure amie, elle pourrait servir à quelque chose.

les filles entrèrent dans la maison, je les attendais dans le salon.

— je vais lui exploser sa face de... ryujin voulait me sauter dessus, mais ma sœur l'avait attraper avant qu'elle soit à ma hauteur. comment est-ce que tu oses rester planté là, à rien faire, alors que noa a disparue? je pensais que tu l'aimais?! je suis sûre que tu lui as fais quelque chose! elle se mit à me hurler dessus.

— c'est vrai, hyunjin, n'as-tu donc pas de cœur? ma soeur en rajoutait, ryujin dans ses bras. je la regardais sourire en coin.

— si je n'avais pas de cœur, je ne vous aurais rien dit. je crachais ses mots à yeji.

— mon cher frère, on sait tous les deux pourquoi est-ce que tu la cherches tant, elle parlait à voix basse, tu as peur qu'on la vole avant toi, qu'on l'exploite avant que tu ne le fasses? à mes dernières nouvelles, exploiter quelqu'un pour ses pouvoirs, ne veut pas dire que tu as un bon cœur. elle me souriait, avant de monter dans sa chambre, accompagnée de ryujin.

je serrais mes points, tellement, que mes phalanges en devenaient blanches. je n'ai pas envie que quelqu'un d'autre sache ce qu'elle est vraiment, ce qu'elle peut réellement faire.

ne pas savoir où elle était, et surtout avec qui elle était, me rendait pratiquement fou.

peut-être que je me mettais dans tous mes états pour rien, et qu'elle était juste chez elle. je devais en être sûr.

je pris mes clés de voiture, mis mes chaussures et sortis. je me précipitais dans ma voiture et roulais comme un fou, j'ai l'impression d'être le seul à voir que cette situation est tordue. je comprends même pas pourquoi je suis dans tous mes états pour elle.

j'ai l'air débile.

j'arrivais devant chez elle, les mains moites, toutes tremblantes. et si, elle n'était vraiment pas chez elle et que je venais annoncer sa famille sa disparition. qu'est-ce que je peux leur dire, 'votre fille s'est faite enlevée', ou si il me demande qui est-ce que je suis?

je pris mon courage à deux mains et toquais à la porte.

pas même deux minutes après, son frère, je suppose, m'ouvrait la porte. il me disait quelque chose mais je laissais l'idée planer dans ma tête, là n'était pas le plus important.

— bonsoir, je me raclais la gorge, je suis un camarade de classe de noa, je viens lui remettre son pull. je lui souriais, tandis qu'il me dévisageais, avant de se déplacer pour que je rentre.

à ma grande surpris, noa était assise sur le canapé sous le bras de sunghoon.

— ils viennent de rentrer, tu tombes bien. son frère m'expliquait.

— on a pas vu le temps filer, excusez-moi, sunghoon se levait pour s'en aller, il se fait tard donc je vais me mettre en route. il souriait à noa avant de saluer son frère et sa mère. en prenant la porte, il en profitait pour me bousculer. puis, il partit, enfin.

j'étais déboussolé, je ne comprenais rien.

— hyunjin, je la regardais quand je l'entendis m'appeler, tu comptes rester planter là encore longtemps? elle me demandais, visiblement perturbée de ma présence.

— est-ce que je peux te parler?

— tu me fais peur, est-ce que tout va bien, elle s'était mise en face de moi et posait le dos de sa main contre mon front, car, ce n'est pas dans tes habitudes de vouloir me parler.

je pris sa main et la retirait de mon front.

— où est-ce que vous étiez?

— pourquoi, elle se mit à sourire, tu t'inquiétais pour moi? elle croisait les bras, toujours en souriant.

— quoi, je rentrais dans son jeu, tu veux que je m'inquiète pour toi? je la regardais de haut, à quoi est-ce qu'elle jouait?

— pas besoin, elle me remit une mèche de mes cheveux, j'ai déjà trouvé mon prince charmant, si tu n'avais pas remarquer. elle continuait de sourire, ce qui m'irritais encore plus.

— t'aurais pu trouver mieux.

— qu'est-ce que tu viens faire chez moi? elle changeait de sujet, en roulant des yeux.

elle n'avait pas l'air d'avoir quelque chose, ni même de savoir quelque chose. faisait-elle semblant de ne rien savoir, de n'avoir rien eu?

— il s'est passé quelque chose entre vous? je continuais d'insister.

— hwang, par pitié, elle se massait les tempes, t'en as pas marre avec tes questions! j'arrive pas à croire que tu sois venu chez moi pour me faire passer un interrogatoire et me faire perdre mon temps, elle ouvrit la porte pour me faire sortir, je suis fatiguée, sors de chez moi, hwang.

je la regardais une dernière fois, essayant de détecter le moindre signe qui puisse me dire qu'il s'est passé quelque chose, mais rien, mis à part le fait qu'elle esquivait mon regard. je fronçais des sourcils.

pendant quelques secondes, j'hésitais à sortir, non, c'était comme si je ne pouvais pas sortir de cette maison, je me faisais, comme, attiré à elle. elle dégageait une aura différente que tantôt, une aura que je pouvais sentir vibrer en moi.

je ne m'étais pas rendu compte que j'étais resté en face d'elle, à la regarder avec toute l'envie de monde. je ne m'étais pas rendu compte, également, que je ressenti de l'envie à son égard, que je la voulais rien qu'à moi.

je me réveillais de ma trance et pris la porte.

me voilà dehors, sur son porche, repensant à comment elle me regardait de ses iris sobrement rouges, à ce qu'elle me faisait ressentir rien qu'en la regardant, et... ses iris étaient rouges?

je me retournais, étant face à la porte, je toquais, de nouveau, à sa porte.

— je viens de te mettre à la porte! elle me regardait furieusement, me donnant l'occasion de constater que ses iris n'étaient rouges, faisant place à ses belles orbes presque dorées.

— oui, je sais, je voulais, simplement, revoir ton visage une dernière fois. je racontais n'importe quoi, je perdais le contrôle de mes paroles et de mes pensées.

elle ne répondit qu'en me claquant la porte au nez.

je me redirigeais vers ma voiture, me sentant bizarre. c'était la première fois que je ressentais tout ça, à cause d'une fille. c'était comme si elle m'envoutait, comme si elle me touchait sans le faire, qu'elle était omniprésente, dans ma tête, dans mon esprit, dans mon coeur.

qu'est-ce qu'il m'arrivait?

qu'est-ce qu'elle me faisait?