Chapitre 33

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Diana referma son livre de chimie totalement satisfaite de sa séance de révision. A vrai dire, depuis ces trois derniers jours ou son amant n’avait plus donné signe de vie, elle avait préféré se plonger à corps perdue dans une chose plus importante que de penser à lui et êtres malheureuse. Elle se rappela avoir regardé sur son téléphone un nombre incalculable de fois, dans l’espoir de recevoir un autre message de lui puis, avait fini par balancer celui-ci dans un coin de son lit comme si ce  dernier était le coupable de ce qui lui arrivait. Le message froid et impersonnel qu’il lui avait envoyé le jour de son départ avait  ruiné toute sa soirée, certes il l’avait prévenus qu’il serait peut-être absent mais dans toute sa naïveté, elle avait cru qu’il viendrait la voir ou l’appellerais. 

« Bienvenue dans une relation libre ma vielle » lui avait vicieusement soufflé sa conscience.

 Elle se sentait si pathétique !

Après avoir enfilé son pyjama le monde incroyable de Gumball elle se décida à se coucher sans diner, elle n’avait pas faim de toute façon. Elle se fichait qu'il ne soit que 20h, elle en avait gros sur le cœur et tout ce qu'elle voulait c'était pour voir pleurer sur son oreiller avant de s’endormir. Comme chaque soir elle commença à broyer du noir. Ses parents et Cora seraient si déçu d'elle s’ils la voyaient présentement, en train de lutter pour retenir de toutes ses forces un homme qui était sous le point de se marier à une autre femme ; un homme hors  d'atteinte de qui, comme une inconsciente, elle était désespérément tombé amoureuse. 

Maudit sois-tu Viktor Di Handreas! 

Elle le détestait et en même temps elle l’aimait tellement qu’à chaque jours qui passait, elle ne voyait que l’échéance de leurs séparation. Oui bientôt, les seuls fois ou elle l’apercevrait ce serait dans des magazines. Elle ne put s’empêcher de se rappeler tous les bons moments qu’ils avaient passés ensemble depuis le chalet prêt du lac. La fois où il l’avait rejoint dans son appartement alors qu’elle ne s’y attendait pas il lui avait fait l’amour sur le plan de travail alors qu’elle était recouverte de farine, les lasagnes avait complètement brûlée et ils avaient dû se contenter de pattes à la bolognaise infect, car il n’avait aucun don pour la cuisine. La soirée et la nuit avaient été tout simplement merveilleuses. Il y avait aussi la fois où il était passé la chercher après les cours sur son engin de la mort, ils c’étaient même amuser à semer un journaliste, puis l’avait emmené dans un coin paradisiaque d’une réserve privée qu’il possédait, ils avaient fait l’amour à l’aire libre jusqu’à ce que le soleil se couche ; ou encore la fois ou lui avait fait réviser et avait demandé une récompense qui la faisait encore rougir rien que d’y repenser… dès le lendemain elle avait su qu’elle était amoureuse. Elle avait su que se pincement de cœur qu’elle l’avait quand il s’en allait, cette colère refouler qu’elle ressentait lorsqu’Annabelle Ruffini l’appelait quand il était ensemble ne pouvait être qu’un des symptômes de ce mal du siècle. Elle le voulait pour elle et inconsciemment, cela se manifestait dans ses gestes. Peut-être était-ce pour cela qu’il prenait ses distances ?

Qu’est-ce qui l’avait pris de vouloir le retenir l’autre matin bon sang?!

A moitié éveille elle avait entendue parler de fleur  pour Annabelle par la femme a l’autre bout du fil et son sang n’avait fait qu’un tour. C’était officielle, elle devenait une maitresse collante et jalouse… très bientôt, elle deviendrait aussi aigris. 

 Pourtant, rien n’était de la faute de Viktor. Il avait été clair dès le départ, ça n’était que pour une durée limitée. Même s’il ne lui avait laissé aucun répit pour sa redisions, il ne l’avait pas forcé. Elle avait conscience dans quoi elle s’engageait : que du sexe. 

Si elle avait été assez bête pour  tomber amoureuse, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même. 

Diana essuya ses larmes, se rassura que son réveil était bien réglé pour 8h puis se recouvrir jusqu’à la tête. Le congé d'inter-semestre prenait fin dans une semaine – des congés d’une durée presque insignifiante car certains enseignants avaient accumulé beaucoup de retard -  et elle ne pouvait pas se permettre de négliger ce cadeaux si merveilleux que lui avait fait Cora, son pire cauchemar était qu’elle l’abandonne elle aussi par déception. Mais c’était plus fort qu’elle, depuis près d'un mois, tout son univers ne tournait qu’autour de lui et de ce qu’ils partageaient. Elle ne voyait presque plus Pedro et déclinais les invitations de Sharon qui avait fait son grand retour…bref, elle négligeait tout le reste. Seul Prya la voyait pendant leur traditionnelle journée de mardi qu’elle avait baptisé « mardi des soldes ». Fort heureusement que les examens semestriels étaient passés avant qu'elle perde la tête dans ce tourbillon de passion sinon c'est certain que ses notes n’aurait pas été glorieuse. Il fallait qu'elle se reprenne en main. Ce soir-là,  ferma les yeux ce soir-là avec la certitude que malgré tout l'amour qu'elle ressentait pour cet homme, il n’en était pas de même pour lui. Elle ne pouvait plus se contenter de ce qu'il lui donnait, elle en voulait plus et elle était certaine qu'il ne le lui donnerait jamais.

Au Château du Comte (suite)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant