Une semaine après, Anastasia était de retour alors, avec regret, Era dut rendre sa place. Elle lui refit don de son masque et du bonheur qui avait été le sien pendant quelques semaines. Le soir même, Bucky l'invita au restaurant pour lui remonter le moral. Ce fut un beau dîner et Era passa son repas à railler une ancienne copine du lycée qui l'avait trahie, parce que celle ci mangeait non loin de là. Il l'écouta tout le long d'un air passionné, les yeux coulant d'amour comme du miel.
Après le repas, ils se dirigèrent sans un mot vers l'immeuble d'Era. Une fois en bas, le cœur battant, elle se tourna vers Bucky.
- Vous voulez monter ? proposa t elle
- Vous êtes sûre ?Il avait l'air d'être autant en questionnement qu'elle. Alors elle s'approcha et lui embrassa la joue.
- Je le suis.
Sur ces mots, elle lui prit la main et ils montèrent.
Elle ouvrit la porte non sans difficulté -sa main tremblait d'excitation, elle était tellement fière d'avoir réussi à lui proposer cela- et ils rentrèrent tout deux dans l'appartement. La jeune femme lui fit visiter les lieux, en essayant de ne pas trop insister sur la chambre, pour ne pas qu'il y voit un sous entendu. Mais ce qui marqua particulièrement Bucky, ce ne fut pas les couvertures étalées sur son lit, pareilles à un coulis de framboise, ni les guirlandes autour du miroir qui se trouvait à côté du lit, mais ce furent les cadenas qu'il y avait sur la porte d'entrée. Ces cadenas qu'ils y avaient par dizaine, tous différents, et qui donnèrent une impression à l'homme d'être tombé dans un terrier de lapin, comme Alice. Après avoir réalisé le tour complet de son appartement, elle le quitta et alla prendre sa douche -porte verrouillée à double tour et coincée par une chaise- puis quand elle en sortit, elle lui proposa une boisson, mais il refusa.
Ils s'installèrent sur le canapé et continuèrent de parler. Rapidement, ils commencèrent à s'embrasser et, quand les caresses devinrent trop sexuelles, quand Bucky débuta la découverte du décolleté de la jeune femme avec ses lèvres, Era sentit monter une nausée. Il la tenait par la taille, et tandis que la sensation de bien être disparaissait peu à peu, la jeune femme s'éloigna. Elle eut un faux sourire et prétexta une grande fatigue, ce qu'elle appuya en se frottant les yeux. Elle lui proposa de venir dormir avec elle et, évidemment, il accepta. Elle se sentait en pleine confiance avec lui : pour Era c'était comme une évidence qu'il ne lui ferait rien.
Malgré le fatigue, le fait est qu'Era et Bucky eurent du mal à s'endormir, parce que la rousse était prise d'un fou rire nerveux après que l'homme eut raconté une anecdote ridicule sur son enfance.
Après un silence assourdissant, l'homme, prit par un élan de courage, osa enfin poser la question qui la taraudait depuis qu'elle lui avait dit qu'elle était exténuée.
- Era, j'ai fais quelque chose de mal tout à l'heure ? s'enquit il, en revoyant le trouble dans ses yeux
- Non pas du tout. Tout va bien.Era savait qu'elle devait se justifier, mais pas là, pas maintenant. Alors elle continua de parler :
- Désolée, j'aime bien prendre mon temps, avoua la jeune femme, plus tard dans la nuit, en tapotant sur le torse de Bucky, qui avait gardé son tee shirt bleuâtre, étrangement.
- De quoi ? s'interrogea t il
- J'ai envie de vous, vous savez mais..
- On prendra le temps qu'il faudra.Sa voix semblait ferme, comme si c'était une déclaration irrévocable et inéluctable, ce qui eut le don de la faire sourire dans le noir de la nuit.
- Vous êtes parfait, je crois, lui glissa t elle, timidement
- Je sais? dit il avec un rire sincère
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La serveuse [Bucky Barnes]
Fanfiction«on dansait avec nos mains liées» Il est client, elle est serveuse. tw : agression sexuelle non consentie, violence conjugale