Kuroko no Basket - Deuxième chance

Chapitre 9 - Visite surprise

(Cours au lycée Karasuno)

Épuisée.

Je suis épuisée.

Depuis des jours, voire des semaines ! Je dors peu, je passe mes journées à alterner entre les cours de Karasuno et de Rakuzan, à suivre les nouveautés des entraînements d'athlétisme, et celui de basket qui s'est rajouté à ma charge déjà bien trop grande. Surtout depuis que l'on sait que, bien que l'athlétisme soit en pause durant l'hiver, le coach de Rakuzan a eu l'extrême gentillesse de nous donner des "devoirs de vacances". Histoire que personne ne s'ennuie, et surtout pas moi. Donc, des entraînements personnels, et un petit plus pour moi seule : une révision de chacun des entraînements personnalisés des athlètes, pour y ajouter des conseils et remarques à la suite de mes observations.

Quel plaisir...

Oh, et il y a les révisions pour l'examen d'entrée bien sûr ! Comment pourrais-je omettre de mentionner ce poids lourd de connaissance qui me stresse et me presse dans toute l'organisation que j'ai déjà pour le reste.

Quand j'y pense, tout ça c'est de sa faute. Je ne serais pas aussi débordée si Monsieur Je-Suis-Absolu n'avait pas mis son grain de sel dans mes affaires. J'admets que beaucoup de ce que je dois faire est dû à l'intégration même de Rakuzan, mais enchaîner l'athlétisme et le basket, je m'en serais bien passée. Je ne fais pas d'exercice physique pendant ce dernier, mais jouer les secrétaires parfaites pour Seijuro ne me facilite vraiment pas la tâche.

Si l'athlétisme ne s'était pas arrêté pour la période d'hiver, j'aurais fait une overdose de travail. J'en suis certaine.

Bon... Ce n'est pas comme si je pouvais être pleinement soulagée de ça, puisque le travail donné derrière est presque pire que d'enchaîner les deux entraînements, mais bon... Je préfère le voir comme quelques heures de grattées pour avancer dans tout mon travail.

Lorsque j'explique à Miya la raison pour laquelle elle me voit peu, alors même que nous partageons l'appartement, je vois ses yeux s'écarquiller au fur et à mesure. J'ai presque l'impression de lui faire peur, comme si le travail était pour elle.

- Mais il vaut mieux rester optimiste, non ?

- Ouais, ouais... Enfin là, c'est vraiment abusé. Mais je comprends mieux pourquoi tu semblais te battre pour rester éveillée en Mathématiques.

- Tu n'imagines même pas à quel point c'était dur...

Elle rigole légèrement, l'air de dire "Si, si, je t'assure." Après tout, à qui ce n'est jamais arrivé? Surtout en cours de mathématiques. Elle enchaîne, tout de même inquiète pour ma santé.

- Et, tu t'en sors ?

J'étire les lèvres dans un petit sourire, qui se veut rassurant mais qui semble plutôt témoigner l'énergie considérable que cela me prend.

- Ne t'en fais pas. Je gère la fougère !

Je rigole et elle me suit, toujours autant amusée par mon expression française bien peu commune.

- Et puis, j'ai trouvé une technique pour réduire ma charge de travail ! Je me concentre sur les devoirs d'athlétisme, puisqu'il y a des entraînements, et quelques échauffements de base pour s'améliorer dans le saut ou le départ de course par exemple, donc en fonction de l'intérêt qu'il y a pour le ms joueurs de basket, je les leur fais appliquer. Ce qui fait que je remplis mon rôle d'observatrice, et je participe tout en prenant des notes pour les athlètes si je vois quelque chose à changer ou autre.

Elle semble perplexe, mais je sais que c'est une bonne méthode.

- Je t'assure que ça marche. Du moins, j'ai vraiment l'impression d'avoir moins de travail.