Kuroko no Basket - Deuxième chance

Chapitre 23, partie 1 - Les demi-finales

Ça y est, c'est aujourd'hui. Le sixième jour, celui des demi-finales.

On commence avec le match de Rakuzan contre Shutoku, et dès la fin de celui-là s'enchaîne le match de Seirin contre Kaijo. Le match débute à 14 heures. La journée s'annonce intense.

- Saya-chan !

Je sursaute en pleine relecture de la stratégie d'aujourd'hui, et me tourne vers Kotaro qui s'approche de moi d'un air paniqué.

- Saya-chan, il faut que tu m'aides !

Il prend mes mains et les agite à mesure que son stress transparaît sur son visage.

- Kotaro-kun, calme-toi ! Qu'est-ce qu'il y a ?

- Mes...- Mes chaussures ! J'suis trop désolé ! J'y ai pas fait attention et j'ai trop peur d'en parler à Akashi alors que le match contre Shutoku est dans moins de deux heures !

Je fronce les sourcils à mesure que je comprends la situation. Oh la la... Je soupire, puis inspire plus doucement. Et j'attrape ses mains en retour plus fermement pour arrêter ses mouvements.

- Kota-kun, calme-toi. Qu'est-ce qu'il y a avec tes chaussures ? Il faut les changer, c'est ça ?

- Oui...

J'inspire et expire à nouveau. OK, il faut réfléchir.

- Je vois. Respire un coup.

Il s'exécute, et je fais de même.

- Montre-moi la marque et la pointure. Je vais te chercher des nouvelles baskets et pendant ce temps, tu restes avec l'équipe et tes baskets actuelles.

- OK...

Il renifle, les yeux humides pleins de remerciements presque silencieux.

- Saya-chaaaan...

Je souris gentiment, et serre un peu plus ses mains.

- Kota-kun, reprends-toi. Tu as un match aujourd'hui.

Il respire à nouveau, et lorsqu'il ouvre les yeux, son regard convaincu me rassure.

- Bien. J'y vais de ce pas.

Je prends une photo de ce qu'il me faut, et je le lâche.

- Merci, Saya-chan.

Il se redresse, et part dans la foulée. J'en fais de même, mon sac avec moi, et je pars en courant, direction le plus grand magasin ABS Mart du centre ville, susceptible d'avoir ce que je cherche.

***

- Super ! Merci, Monsieur !

J'enchaîne si vite, que lorsque je lui demande de m'encaisser à l'étage où nous sommes, il accepte tellement je lui supplie des yeux. Je paye plus vite que je ne l'avais jamais fait, et la boîte fermement dans mes mains, je m'incline rapidement et repars aussi sec.

- Merci encore !

Je crie déjà loin, et je saute dans les escaliers. Je les dévale à une allure impossible, et brusquement, quelqu'un apparaît à l'entrée des marches. Je n'ai pas le temps de m'arrêter, et une main sur la rambarde, je prends appuis avec mon pied sur le mur en criant.

- Attention !

- Wow !

L'homme aux cheveux carmin s'exclame aussi et se baisse par la même occasion. Je lui passe au-dessus, et atterris pieds joints sur le sol. Je reprends ma course sans attendre, et lance un petit "désolée" presque muet. Vite, vite, vite ! Je ne dois pas être en retard !