Kuroko no Basket - Deuxième chance

Chapitre 20, partie 1 - Premier jour de la Winter Cup

Pas besoin de le dire pour savoir qu'aujourd'hui sera différent. Non seulement il y a eu la cérémonie d'ouverture grandiose et réunissant toutes les équipes lycéennes qualifiées, mais les premiers matchs commencent dès l'après-midi. Et ils commencent forts.

Après des éliminatoires spéciales dont on se souviendra, car rares sont les occasions de voir un match nul aussi palpitant, même en vidéo, la Cup est déjà en ébullition. Alors, bien que le coach ait assuré que cette journée serait comme les autres, « selon le planning », je le ressens. Toute l'équipe le ressent. Ça commence. Et ce qui nous attend débute à 14 heures précises. Seirin contre Tôô.

***

(PDV Omniscient)

Les téléphones vibrent. Une notification vient d'apparaître et dès la lecture, les pieds se mettent en mouvement. Une convocation du capitaine de la Génération des Miracles.

Près de l'entrée du stadium, mais suffisamment à l'écart pour être tranquille, les joueurs se rassemblent nonchalamment, chacun clairement désintéressé de répondre présent et pourtant bien là. Le garçon hâlé prend la parole en premier, sans perturber la rotation de son ballon sur son doigt.

- Bah alors, Tetsu... T'as un garde du corps ?

Les cheveux bleus du membre fantôme ne bougent pas d'un poil, et c'est le géant qui rétorque, la bouche pleine de chocolat.

- T'as bien Satchin, toi.

- Laisse-la en dehors de ça.

- Midorimacchi, on peut savoir pourquoi tu te promènes avec des ciseaux ?

À son tour, le mannequin se prend à la conversation, et le garçon réhausse ses lunettes, en soupirant légèrement.

- C'est évident, débile. C'est mon porte-bonheur.

- Tu veux pas les ranger ? Tu pourrais blesser quelqu'un

- Désolé pour l'attente.

S'excuse Kuroko, tout de même poli après tous ces bavardages.

La Génération des Miracles au grand complet, et ce n'est pas les tremblements que ça inspire au pauvre seconde venu accompagner son ami qui démontre la tension qui se propage de cette réunion d'anciens. L'air paraît plus lourd, l'espace plus petit et pourtant en extérieur. Qui sait ce qui pourrait arriver. Ce qui pourrait se dire. Les conversations qui suivent, plus banales que les autres, ne font qu'accentuer cet inconfort, cette ambiance pesante qui semble vivre de ce moment. Et un joueur manque toujours à l'appel.

- D'ailleurs. Celui qui nous a convoqués arrive en dernier ? Ça s'fait pas !

- N'en fais pas tout un foin. Il est comme ça, tu le sais.

- Quelle galère.

Aomine soupire, maintenant assis et déjà bien peu motivé pour une première journée de match. Et fort heureusement, des cheveux rouge mû par le vent léger de midi apparaissent derrière lui, au sommet des escaliers. Comme toujours.

- Me voilà. Excusez-moi pour l'attente.

- Akashi-kun.

Kuroko laisse échapper son nom, aussi imposant que sa posture devant eux, le gilet blanc immaculé bien monté. Son ami, déjà inconfortable, prend une dose si soudaine de d'infériorité qu'il en est incapable de bouger. Et ses yeux perçants ne sont pas rassurants. Mais pour l'instant, ce n'est pas lui qu'ils fixent.

- Daiki, Ryota, Shintarô, Atsushi. Sans oublier Tetsuya. Je suis content de vous revoir. C'est très émouvant de nous voir tous réunis ici. Mais, j'aperçois un intrus parmi nous.