Chapitre 13, partie 2

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Comme si ma journée n'en était qu'au début de ses emmerdes, j'entends des voix aigus me héler de loin, ou plutôt appeler un(e) certain(e) "Hé toi !"

Je n'ai clairement pas l'envie ou le temps pour ça, et je préfère les ignorer en espérant que cela fonctionne. Et bien sûr, ça ne marche pas le moins du monde.


Je remarque un groupe de filles entassées à côté du couloir, qui relie le gymnase au bâtiment principal, s'approcher de moi après quelques mauvais regards. Je continue mon chemin, sans leur prêter plus d'attention qu'un rapide coup d'œil, jusqu'à ce qu'elles viennent se poster sur mon chemin, un sourire surfait imprimé sur la gueule.

Je fais de même, sur mes gardes, par habitude des groupies timbrées, et je demande gentiment.

- Je peux vous aider ?

Sans vraiment avoir la moindre volonté de le faire. Et le haussement supérieur du sourcil de la fille du milieu, jure avec son faux sourire. Mais je présume que les intérêts passent avant, et elle plisse les yeux comme pour cacher son dégoût envers moi.

- Hein ? Oh, pardon. En fait...

Elle marque une pause le temps de se dandiner, ses doigts emmêlés entre eux.

- J'ai... J'ai préparé des gâteaux pour Akashi-sama et je me demandais si... Si tu pouvais les lui remettre !

Je m'étonne légèrement, bien que j'ai vu clair dans son petit jeu, mais son ton appuyé me surprend. Elle joue bien le jeu dis donc. Elle fait du théâtre ou ...?

Elle met pourtant plus de conviction dans la fin de sa phrase, mais son air de riche héritière transparaît bien trop pour convaincre la simple bourgeoise que je suis ici. J'en ai vu d'autres avant toi.

À mon tour, je lui montre mes talents forgés au fil des années, et je réponds faussement désolée avec l'expression parfaitement tenue pour accompagner.

- Oh non ! Je suis tellement désolée mais je ne peux pas.

Mon (faux) sourire compatissant s'agrandit un peu trop et je vois les veines de son front se crisper au fur et à mesure que je continue.

- Je veux dire, je ne suis pas vraiment leur manager officiel, et les joueurs n'ont pas le droit de manger de la nourriture sucrée après un entraînement.

Plus je continue, plus je sens mon jeu d'actrice se faire dépasser par l'exaspération et la haine que me provoquent les groupies dans son genre.

- Ils suivent un régime très strict, tu sais ? Et puis, c'est une des règles de l'équipe : pas de nourriture donnée. Alors, connaissant Seijuro, il ne mangera jamais quelque chose comme ça.

Je crois que l'appeler par son prénom, c'est la cerise sur le gâteau. Ses sourcils se crispent eux aussi, et vu leur position, ils sont furieux.

Oups. J'en ai peut-être trop dit ?

- Pardon ?! Premièrement, tu n'es qu'une petite boursière sortie de la campagne et tu prétends connaître l'équipe mieux que nous, ses supporters bien aimés ?

Elle dit ça avec tellement de fierté que je n'ose pas rigoler.

- Et comment oses-tu appeler Akashi-sama par son prénom ?

Elle me semble plus révoltée par ce manque de respect que par mes mots sur ses gâteaux dégueu. Je soupire légèrement et je réponds, toujours de manière désinvolte avec le bras derrière la tête et un sourire à peine maladroit.

Kuroko no Basket - Deuxième chanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant