Valse des confidences

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Plongée dans le noir, la chambre est glaciale. Les coussins du lit servent à étouffer les pleurs d'une lycéenne. Les mots de sa mère la traitant de folle et de catin, à cause du suçon sur son cou, résonnent dans son esprit; tout comme les deux gifles qui ont mis à vif son visage. De la lumière douce entre dans la pièce par la porte qui se referme aussitôt. Un père accablé par le poids de la culpabilité s'assit sur le bord du lit.

-Yumi... Je suis heureux de voir que tu n'as rien. Je suis vraiment désolé d'être un père si absent... Si seulement tu voulais bien me parler. Dit-il d'une voix douce.

-À quoi ça servirait papa ? Tu n'es jamais là, tu laisses maman décider de tout pour moi.

-Tu as raison, je suis vraiment nul comme père... Il pose une main sur les cheveux de sa fille.

-Je sais que tu as parlé à Mr Kiritani. Yumi s'assoit. Il n'a pas voulu me dire ... Tu lui as mis la pression hein ?

Un vertige tourne la tête de Laurent quelques secondes. Il déglutit.

-Oui c'est vrai. Mais je n'ai pas voulu te ramener par la force. Je m'inquiétais juste pour toi. Je... j'avais peur que cet homme abuse de tes sentiments, tu comprends ? Il est plus âgé que toi, tu es jeune et influençable.

Il reçoit un coussin en pleine tête.

-Mr Kiritani est un homme bien ! Cri-elle. Je n'ai jamais eu un professeur aussi gentil et compétent ! Il a pris des risques pour moi papa ! Il est exceptionnel !

Yumi se remet à sangloter. Elle repense à ce moment étrange, sous la neige, dans le bain, et tout autres petits détails passant des révisions aux canettes vidées dans l'évier. Sa poitrine lui fait si mal. Laurent est peiné par la tristesse de sa fille.

-Est-ce que tu es rentré à cause de ... moi ?

Elle renifle, se racle la gorge.

-Il m'a parlé des examens blancs pour me motiver à rentrer, juste après que tu lui ais parlé, ce n'est pas un hasard... Même si je serais rentré papa. Je serais rentré. J'avais juste besoin de respirer, tu comprends ?

-Oui, je comprends. Noël approche, je me suis dit que j'allais passer mes vacances avec toi et parler avec ta mère.

Il sourit et lui caresse la tête avant de se lever.

-Ce Mr Kiritani... Tu l'apprécies beaucoup n'est-ce pas ?

-Je l'admire. Ment-elle.

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Un cri retenti dans la maison de Kiritani.

-Attends ! Je vais la refaire. Marc toussote, puis : QUUUOOOIII ?!

-Tu as bien entendu.

Hei pose devant le Français une tasse de thé fumante, le repas fut copieux pour les deux hommes. Marc soupire et se pince l'arête du nez.

-Je ne suis pas fier de moi... Termine Hei.

-L'embrasser sous la neige c'est tellement romantique. Mais pourquoi l'avoir fait quand elle est bourrée bon sang ?! Une chance sur deux qu'elle se souvient de queue dalle !

-Ce n'est pas ce que je pensais. Dit Hei qui s'agace. Je pense plus au fait qu'embrasser une mineure, en état d'ébriété, et donc sans son consentement, c'est irresponsable.

-C'est con, je suis sûre que tu embrasses bien vu comment tu es "technique" comme mec.

-Elle a dit avoir aimé...

Marc s'étouffe avec son thé. Plus parce qu'il sait que son ami a enfoncé une porte ouverte, mais une porte ouverte qui s'ignore.

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Vivre son Printemps [Romance - amour interdit]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant