Vivre son Printemps [Romance - amour interdit]

L'épée de Damoclès

En fin d'après-midi l'ambiance se veut festive : Marc fait des adieux tonitruants à ses collègues. Bien sûr il ne peut terminer cette journée sans se tenir devant la machine à café en compagnie de Mr Kiritani.

-ça va me manquer ce petit rendez-vous avec toi. Dit le français, taquin.

-Moi aussi. Hei sourit en prenant son gobelet.

-STOP ! Attend, quoi ?!

Mr Kiritani dévisage Marc, ce dernier aussi le dévisage.

-Mais t'as souri ! Là à l'instant ! En me disant que je vais te manquer en plus ! Je suis ému dis donc. Si j'avais su que je devais partir pour enfin voir un sourire sur ta tronche... !

Marc rit, Mr Kiritani tourne la tête mais ne peut s'empêcher de sourire en coin, amusé par la réaction de son collègue, toujours dans l'exubérance. Cela n'échappe pas au Français.

- N'oublie pas ce soir on fête mon départ. Je compte sur toi ! Voilà l'adresse. Je repasserais surement te faire un petit coucou avant de prendre mon avion le lendemain.

-Avec plaisir, Marc.

Là c'en est trop, le Français ne peut s'empêcher de le prendre dans ses bras pour une brève accolade devant les regards quelque peu gênés des autres professeurs.

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Saori pose son téléphone sur son bureau. Elle vient d'appeler les Muchimaro pour inviter Yumi à une soirée pyjama. Évidement c'est une excuse pour que son amie puisse sortir. Après tout, elle lui doit bien ça depuis que Anko a promis de ne plus la harceler. La porte d'entrée sonne, sa mère lui demande de descendre car c'est pour elle.

Une fois en bas, Sato se tient dans l'encadrement de la porte. Son attitude laisse entendre une certaine confiance en lui. Ce soir il n'aura pas les tripes d'assumer son erreur, ni de lui dire qu'il l'a vu en mauvaise posture sur des photos. Non, ce soir il veut cesser de se comporter comme un gamin, il vient lui demander d'être sa petite amie.

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-Un karaoké... ?

Hei soupire et se pince l'arête du nez. Ce genre d'endroit n'est pas vraiment sa tasse de thé. Ceci dit il se souvient de ce soir où il a retrouvé Yumi ivre, ce même soir où ses sentiments ont vaincue sa raison pour la première fois. Un souvenir qui, il y a peu, n'était pas assumé.

Sous les indications de Marc, Hei s'est bien apprêté. Il remet ses lunettes en place ses lunettes, un peu anxieux de rencontrer de parfaits inconnus sans son costume de professeur.

Marc arrive avec sa bande, environ 5 autres personnes entre 25 et 30 ans, toutes Japonaises sauf une qui est un Français. Quand Yumi arrive, Hei ne peut s'empêcher de sentir heureux. Un bonheur partagé si on en croit le sourire rayonnant de la jeune femme à sa vue. Marc n'en rate pas une miette et fait en sorte que les deux soient installés côte à côte.

Après les présentations, dans la grande pièce aux murs sombres parfaitement insonorisés, la fête peut commencer. L'ambiance est incroyable, même Hei s'amuse et quand son tour arrive, il se décompose, mais sa prestation va en moucher plus d'un : il est incroyablement juste et sa voix grave fait sensation. Quand c'est le tour de Yumi, Hei est admiratif. Et quand il s'agit de Marc, c'est un sketch humoristique. Lorsqu'ils font une pause, pour manger un immense assortiment de poulet frit, l'heure est à la discussion, où l'on en apprend un peu plus sur les uns et les autres.

-Tu rentres tout seul Marc ? Lui demande une amie. T'as pas trouvé une p'tite japonaise ? Ou un p'ti japonais à ramener ?

L'expression de Marc change. Il sourit tristement et fuit le regard curieux de Hei. Le Français boit une gorgée de sa bière pour éponger une amertume qu'il n'a ensuite aucun mal à cacher derrière un sourire plus franc.