EMMA [ Terminé ]

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Emma
Ça fait déjà trois semaines que Ennio est décédé. J'essaye vraiment de faire de mon mieux, pour moi mais aussi pour mon bébé. Quand monsieur Moretti l'a apprit, il m'a demandé de venir aux dîners de familles régulièrement. Je déteste la façon qu'ils ont de me regarder avec culpabilité.

Aujourd'hui c'est Éros qui m'oblige à sortir, le business est peut-être géré par Evan et Elyo mais c'est moi qui fait encore la surface de celui-ci, je suis obligé d'assister à nouveau aux galas et autre.

Pourtant j'avais décidé d'arrêter ça, mais je n'ai pas osé leurs dire qu'avec Ennio on avait décidé d'avoir une relation étape par étape.

J'observe mon ventre qui a légèrement commencé a s'arrondir. Dire que un petit bébé grandit dedans.

Je me vêtu de ma robe et mes escarpins, j'observe encore les vêtements d'Ennio. Ils commencent à prendre la poussière, mais il est hors de question que je me sépare de son odeur. Je n'y arriverais pas sans.

Éros arrive, je monte dans sa voiture et nous nous dirigeons vers cet endroit.

Je remarque une chose déjà anormal, il n'y a ni beaucoup de monde, ni beaucoup de voiture. Habituellement je vois beaucoup de personnes de la mafia, mais là...

- Où on est Éros ? Je lui demande alors qu'il me fait avancer dans des escaliers.

- Fait moi confiance.

On arpente le couloir avant d'arriver à une chambre, mon souffle se coupe. Je reconnaîtrais cette carrure, ces cheveux, ce tatouage, n'importe où.

Ennio
Je la rattrape à temps alors qu'elle s'écroule.

C'est vrai que ça peut faire un choc de voir son mari décédé revenir.

Je la porte au lit et l'allonge sur celui-ci. Après ses trois semaines je n'en pouvais plus, j'étais obligé de la voir, d'arrêter de la faire souffrir pour un rien.

J'aperçois son ventre qui très légèrement arrondit, et ça me fait sourire automatiquement.

J'étais tellement heureux d'apprendre qu'elle était enceinte, j'aurais aimé l'embrasser, la câliner et la rassurer du mieux que je pouvais.

Mais je n'étais pas là.

Je ne remercierais jamais assez Éros pour ce qu'il a fait. Il est resté avec elle matin midi soir.

J'essaye de la réveiller et rouvre doucement les paupières.

Sa première action : me frapper de toute ses forces.

Je geins de douleur une main sur mon épaule dans laquelle elle a enfoncée son poing

- Sale connard !

- Je t'ai pas manqué à ce que je vois....

Elle se lève du lit et se dirige vers la porte mais je l'arrête directement. Hors de question qu'elle parte.

- Lâche-moi !

- Calme-toi s'il te plaît.

- Non je ne me calmerais pas ! T'es sérieux ?! Pourquoi tu m'as fais ça hein ?! C'était un test ?!