Ron en ayant terminé avec ses imitations dramatiques du professeur Trelawney, le groupe quitta la Grande Salle par la double porte du fond, à la suite d'une bande d'élèves de Durmstrang de septième année. Ils s'engouffrèrent dans une succession de galeries à l'éclairage incertain, la lumière du dehors ayant toutes les peines du monde à traverser l'épaisse couche de brouillard qui s'accumulait au-delà des vitres, avant de parvenir enfin au pied d'un large escalier de pierre en colimaçon.
L'ascension se révéla bien plus longue et pénible qu'ils ne l'avaient imaginé. La faute en grande partie aux marches, tantôt si basses qu'il fallait s'y prendre quatre à quatre pour ne pas piétiner, tantôt si hautes que seule une franche impulsion permettait de les franchir. Profitant d'une pause à mi-parcours, Harry se risqua à passer la tête au travers d'une des nombreuses meurtrières qui ponctuaient leur chemin. Dehors, seules quelques autres tours, aussi tortueuses que vertigineuses, émergeaient au travers de la surface brumeuse qui s'étendait à perte de vue ; telles d'étranges plantes de granit se dressant dans les rayons d'un soleil matinal aux accents rosâtres.
Après avoir escaladé ce qui parut une bonne centaine de mètres supplémentaires, le groupe déboucha sur une vaste salle circulaire pourvue d'un énième escalier qui devait donner sur le toit. L'air était froid et respirer semblait plus difficile. Harry se demanda à quelle altitude ils pouvaient bien se trouver avant d'être pris d'un haut le cœur. Une violente bourrasque venait de heurter la tour de plein fouet et le plancher s'était mis à vaciller alors que les murs sifflaient de manière angoissante.
– Cè loui, pa vrrê ? fit un jeune homme à la silhouette carrée qui se trouvait déjà là au moment de leur arrivée.
Ron et Hermione se tournèrent instinctivement vers Harry, trop habitués à l'effet que pouvait produire son entrée sur son entourage. Mais ils se trompaient...
– Oh oui, Mikhaïlov... blond, avec une tête de faux-jeton, il correspond parfaitement à l'image que je m'en étais faite, répondit un autre de ses camarades, dissimulé à l'ombre d'une poutre, au fond de la pièce.
Sa baguette à la main, il sortit de sa cachette. C'était Vassily Krum, le garçon que Seamus avait déjà remarqué la veille, le soir de leur arrivée au château. D'un pas décidé, il s'avança vers Drago Malefoy alors que d'autres élèves drapés de rouge se joignaient à lui.
– Il paraît qu'on a un petit Mangemort parmi nous, cette année ? reprit Vassily d'un air mauvais.
– Qu'est-ce que ça peut te faire, ce que je suis ? rétorqua Malefoy avec dédain.
– Il paraît qu'ils se croient supérieurs... poursuivit Vassily comme si de rien n'était. Mais que, à part lancer des sortilèges impardonnables, ils n'ont pas grand-chose dans le ventre. Il paraît même qu'ils ont tendance à pleurnicher... les faibles.
– Arrête, j'en ai les larmes aux yeux, répondit Malefoy en faisant mine de sangloter. À moins que ce ne soit ton haleine ? Ce ne serait pas toi qui n'arrêtais pas de reprendre du fromage ce matin ? ajouta-t-il aussi sérieusement qu'un inspecteur en plein interrogatoire.
Vassily amorça une attaque avant de s'immobiliser soudain, le bras en l'air. La pointe d'une botte mousquetaire impeccablement cirée venait de faire son apparition en haut des marches du dernier escalier. Son énorme loup au pelage plus sombre que la nuit à ses côtés, Halcard descendit d'un pas lent et régulier à leur rencontre.
– Allons-allons Vassili, ce sont de bien curieuses manières que vous avez là. N'oubliez pas que tous ces gens sont nos hôtes, le jeune Malefoy inclus, dit le doyen avec un petit rire qui laissait entendre que la scène l'avait plus diverti qu'elle ne l'avait incommodé.
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Harry Potter et le Compas du Chaos
FanfictieÀ mes parents, à mes amis, à J.K. Rowling et ses fans, je dédie ce nouvel épisode non-officiel des aventures de Harry Potter. L'intrigue se veut fidèle aux évènements des sept tomes (tout en empruntant certains éléments aux films inspirés de ces de...