ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟚𝟙

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- Le truc c'est que tu étais pas prévu dans le plan.

Eijiro releva la tête de sa fiche de révisions. Ils étaient de nouveau dans la petite salle d'étude du lycée.

- Le plan ?

- Ouais, finir le lycée, partir pour faire mes études, m'éloigne de cette vie et revenir discrètement plus tard. Et ensuite travailler.

- Et j'ai tout chambouler c'est ça ?

- Mh ouais.

- C'est vrai que tu t'attendais pas à tomber sur un mec aussi viril, charismatique et cool que moi. Je comprends que tu sois sous le choque.

- Ça doit être ça. Je m'en remet pas.

- M'enfin bon, ton plan est assez fade je trouve.

- Fade ? Pourquoi ça ?

- Bah... tu rêves pas de voyage par exemple ? Ça manque de couleur ce que tu me décrit.

- Ouais mais bon, ce que je recherche c'est une vie simple.

- Si ça te fait plaisir après tout. Tu voudrais travailler dans quoi ?

- Une maison d'édition et toi ?

- Dans le domaine du sport c'est sur.

- Ça te correspond bien.

Laissant cette discussion de côté, Katsuki lisait son livre ayant fini ses devoirs depuis longtemps. De son côté Eijiro essayait d'appendre ses définitions philosophiques sur la conscience.

- Je crois que c'est bon j'ai saisi le concept.

- Mh il était temps ...

Le blond était trop concentré sur sa lecture et n'écoutait plus qu'à moitié le rouge. Eijiro lui trouvait très beau quand il lisait et le voir aussi passionné lui donnait du charme en plus. Juste pour l'embêter il lui embrassa la joue d'un coup avant de revenir à son travail comme si de rien. Katsuki releva la tête faisant semblant d'être contrarié.

- Tu pourras faire ça quand tu aura tout appris par cœur.

- C'est bizarre je suis tout de suite plus motivé.

Katsuki avait pris soins de lui montrer des moyen mémo technique et en un temps presque record le rouge avait plus ou moins assimilé ses définitions pour les réciter au blond.

Alors armé de son sourire espiègle il vint embrasser Katsuki sur la bouche et soudain son livre n'avait plus tellement d'intérêt. Il lui rendit son baisé et Eijiro lui demanda accès à sa bouche.

Tout cela était nouveau pour Katsuki qui n'avait pas l'habitude des contacts affectueux, cependant Eijiro était tactile et savait prendre les devants sans aller trop loin. Katsuki en devenait presque friand.

Il y a moins de quelques mois c'est à peine si ils pouvaient se voir en peinture et maintenant ils étaient là à s'embrasser dans une salle d'étude. Ce n'était pas pour leur déplaire évidemment.

Mais ils ne pouvaient pas s'embrasser éternellement chacun devait rentrer chez sois. Eijiro refusait que le chauffeur de Katsuki ne le ramène chez lui sous prétexte qu'il ne voulait pas abuser et qu'il devait rentabiliser son abonnement de bus.
Le blond était étonné de cette facette de Eijiro, il ne lui réclamait rien alors que d'autres auraient fait exploser leur vénalité au contact de Katsuki. Mais rien, Eijiro ne demandait rien et refusait la plupart pas du temps.

Finalement le rouge lui claqua un dernier bisous avant de ranger ses affaires et qu'ils ne sortent de la salle prêt à jouer les parfaits camarades auprès des autres. Cela ne faisait pas longtemps qu'ils étaient ainsi, mais c'est comme si le quotidien était déjà bien rôdé.

Katsuki passa le trajet la tête ailleurs et en entrant chez lui il croisa tout de suite sa mère dans le couloir.

- Ça va mon grand ? Tu as passé une bonne journée ?

- Mh oui et toi ?

- Très bien merci. Dis moi, tu as quelque chose de changé non ?

- C'est à dire ?

- Je te trouve plus apaisé depuis quelques jour, il se passe quelque chose ?

Soudain la réalité lui retomba dessus. Il flirter avec un garçon. Un garçon. Son visage se ferma un peu et il se renfrogna. Sa mère le remarqua tout de suite.

- J'ai dis quelque chose qu'il ne fallait pas ?

- Non c'est bon, il ne se passe rien du tout.

Et il monta directement dans sa chambre. Évidemment que son mal être vis à vis de son homosexualité ne pouvait pas disparaître d'un coup. Il ne se trouvait pas dégoûtant loin de la mais simplement il se sentait différent et pour la premier fois il avait peur de ce que ses parents pourraient penser de lui.

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