L'élite

ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟙𝟡

"Je suis vraiment désolé, j'aurai pas du faire ça."
Ça tournait en boucle dans sa tête, il se sentait terriblement humilié par ces paroles. Et pas un seul instant il ne s'imaginait à nouveau face au rouge. Alors le mardi il fit bien attention à ne pas croiser Eijiro et le mercredi, jour où il devait se rejoindre, Katsuki marcha à une vitesse presque marathonienne vers sa voiture. Une fois la portière fermée il pressa son chauffeur pour partir vite. Celui ci s'exécutât mais demanda tout de même ce qu'il en était de Eijiro.

- Il a annulé pour cette fois c'est tout.

Évidemment qu'il n'allait pas dire la vérité et il était prêt à emporter ce secret avec lui même dans la mort.

- Demain et vendredi vient me chercher aussi le midi. Je commence à en avoir marre de la cantine.

Il savait qu'il avait l'air d'un enfant capricieux mais si c'était le prix à payer pour éviter au plus possible l'auteur de son premier baisé, il était prêt à tout.

- C'est d'accord.

Et jusqu'à vendredi il évita Eijiro comme la peste. Tendis que le brouillard dans sa tête devenait plus épais, il en était de même dans le ciel.
Le week-end venu le besoin de se changer les idées devenait pressent et par miracle le temps était mauvais. Tellement mauvais que la pluie battait durement la fenêtre de sa chambre. Il y avait du vent et les températures avaient chuté. C'était parfait. Alors il s'habilla et mis son attirail de discrétion avant de prendre son argent et de foncer au garage. Il ne pris pas la peine de prévenir ses parents.

Le chauffeur était habitué de devoir conduire le blond dans ces temps la alors il se tenait déjà près, Katsuki lui indiqua que bien bien évidemment il voulait aller à le veille librairie.
La pluie abondante rendait la route glissante et le vent et le brume n'arrangeait rien. Une fois au centre ville le chauffeur voulu se gager devant le magasin comme d'habitude mais aujourd'hui la rut de la librairie était bondé et il était impossible d'avancer.

- Il semblerait qu'il y ait eu un accident au bout. Il va falloir attendre.

Le trottoir était vide de monde alors Katsuki décida que non il n'allait pas attendre. Il avait oublié son parapluie mais ce n'était pas grave. Il mis sa capuche, réajusta son masque et regarde son voiturier à travers le rétroviseur central.

- Je vais y aller, tu m'enverras un message pour me dire où tu es garé.

- Bien, faites attention.

Mais il était déjà dehors sous la pluie battante, son sweat à capuche fut bien vite trempé alors qu'il marchait tête baissée pour ne pas attirer le regard des gens dans les voitures à côté. Il frissonnait déjà, sa gorge était découverte et il fut enveloppé par la chaleur de la boutique d'un seul coup.

Le vieux gérant releva les yeux vers lui et lui fit un sourire.

- Quand j'ai vu le temps ce matin je me suis dis que vous alliez venir.

- Vous commencez à bien me connaître alors.

- Quel genre d'adolescent ne sort faire les boutiques que sous la pluie ?

- Le genre qui voudrait pouvoir faire autrement.

Le veille homme sembla méditer les paroles du blond tendis que celui ci, seule client, regardait déjà l'étalage des nouveautés. Il en sélectionna plusieurs avant de flâner un peu devant les autres étagères où il trouva d'autre livres intéressant. Il passa en caisse et paya le prix exorbitant des livres, refusa une nouvelle fois de crée un compte client et regarda son téléphone pour savoir où retrouver la voiture. Il salua le gérant avant de partir et d'être frappé de plein fouet par l'air glacé et la pluie. Il regretta amèrement de ne pas avoir mis de veste car il était frigorifié à cause de ses vêtements trempés. Il protégea tant bien que mal ses livres dans leur sac avant de enfin voir la voiture au bout de la rue.
Jamais il n'avait été si soulagé de refermer la portière.