Chapitre 3

1.7K 68 1
                                    

*PDV Giulia*

Je sors de la chambre après avoir déposé le plateau et pars retrouver Antonio dans son bureau. Quand j'y entre je le trouve assis à son bureau, un verre de whisky à la main.

« Alors ? » me demande-t-il,

« Elle est sur ses gardes et complètements terrorisée. *dis-je* Je n'ai même pas pu m'approcher d'elle, au moment où j'ai fait un pas vers elle, elle s'est reculée à toute vitesse vers le mur, tétanisée, en tremblant de la tête au pied. Je ne sais pas ce que ce bastardo lui a fait mais elle va mettre du temps à s'en remettre et elle va avoir besoins de soutiens. »

« Elle aura le nôtre, de toute façon elle ne peut pas rentrer chez elle, ce serait trop dangereux, pour elle comme pour nous, maintenant qu'elle sait où on loge. »

Je vois dans ces yeux qu'il est en pleine réflexion, je m'approche donc de lui et m'assoie sur ses genoux.

« On va trouver une solution, on en trouve toujours une. » lui dis-je,

« Hum...*acquiesce-t-il* tu pourrais aller me la chercher s'il te plaît. »

J'opine, me lève de ses genoux, l'embrasse rapidement et quitte la pièce en direction de la chambre.

*PDV Chiara*

Je me réveille en sursaut en sentant une main dans mes cheveux, je me lève à toute vitesse du lit pour mettre le plus d'espace que je peux entre moi et cette personne, personne qui se trouve être Giulia. Elle m'observe les yeux remplis de pitié et de compassion avant de s'adresser à moi.

« Excuse-moi, je ne voulais pas t'effrayer. Je suis venu te chercher pour t'amener au bureau d'Antonio, il voudrait te parler... Maintenant. » rajoute-elle en me voyant rester immobile.

Je la vois sortir de la chambre et décide de la suivre en me disant que de toute façon je n'ai pas le choix et que rien ne pourra m'arriver de pire que ce que j'ai déjà vécu. Sauf peut-être la mort et encore je ne suis pas certaine que ce soit la pire chose qui puisse m'arriver.

Je la suis en traversant de nombreux couloirs, cette maison est gigantesque. Elle finit par s'arrêter devant une grande porte en bois, derrière laquelle se trouve je suppose le bureau de ce fameux Antonio. Elle toque puis ouvre la porte en me faisant un signe de tête pour me dire d'avancer.

Une fois rentré dans la pièce, elle ferme la porte derrière moi, me laissant seule avec son mari.

Enfin seule avec l'homme assis sur son fauteuil, je le reconnais immédiatement, c'est l'homme qui était dans ma cellule, Antonio. Il me fixe avant de me demander de m'avancer. Je refuse d'un signe de tête, mal à l'aise et angoissée à l'idée de me retrouver seule dans une pièce avec lui, ne sachant pas exactement ce qu'il me veut.

« Je ne vais pas te faire de mal, j'aimerais simplement discuter avec toi, te poser quelques questions. Cela m'aiderait beaucoup que tu y répondes. Tu veux bien ? » me demande-t-il.

J'hésite quelques secondes puis accepte, de tout façon je n'ai plus rien à perdre. Je me dirige donc vers une des chaises présente en face de son bureau.

« Bene, tout d'abord je me présente je m'appelle... »

« Antonio *le coupais-je* votre femme me l'a dit tout à l'heure. » je reprends embarrassé de lui avoir coupé la parole.

Il semble surpris de m'entendre parler, c'est vrai que c'est la première fois qu'il m'entend depuis qu'il m'a trouvé. Il se reprend rapidement et continue.

« Je vois, *dit-il* écoute Chiara, je ne vais pas passer par 4 chemins. Filippo n'est pas ravi que je t'ai trouvé chez lui et que je t'ai ensuite ramené chez moi. Il souhaite à tous pris te retrouver pour te ramener. Mais... *ajoute-t-il en me voyant commencer à paniquer* je ne le laisserais pas te reprendre. Je ne sais pas ce qu'il c'est passé pendant que tu étais là-bas et je doute que tu veuilles en parler. Mais l'état dans lequel je t'ai retrouvée confirme que mon idée de te garder ici en sécurité est la meilleure solution. »

« Mais et mes parents, je ne veux pas rester avec vous, je veux rentrer chez moi et retrouver une vie normale. » dis-je les larmes aux yeux voulant seulement rentrer chez moi et oublier ces derniers mois.

« Je sais que tu n'es pas d'accord avec ça, *reprend-il* mais rentré chez toi reviendrait à mettre ta famille en danger et il serait facile pour Filippo de t'enlever une nouvelle fois. Je doute que tu veuilles retourner un jour entre ses mains. N'est-ce pas ? »

« Non » répondis-je d'une petite voix.

« Bene, donc tu vas rester avec nous jusqu'à ce qu'on est arrêtés Filippo ou qu'on est trouvé un moyen pour que tu puisses retourner chez toi sans danger. En attendant, j'ai trouvé une personne pour rester avec toi et t'apprendre à te défendre. Tu seras sous sa responsabilité et il sera là pour te protéger quand tu sortiras. D'ailleurs il ne devrait pas tarder à arriver. » conclut-il juste avant que la porte s'ouvre à la voler.

La personne responsable de cette entrée fracassante se trouve être un jeune homme qui doit avoir une vingtaine d'années. Il a des cheveux ébènes, des yeux noirs comme la nuit et un corps qui semble à première vue très bien sculpter.

Je secoue la tête pour chasser ces pensée de mon esprit et me reconcentre sur les deux hommes.

« Sul serio Capo, vous allez me demander de m'occuper d'une gamine. Je ne suis pas baby-sitter. » dit-il en colère, tellement en colère qu'il ne m'a visiblement même pas vue.

« Primo, la gamine comme tu dis à seulement 3 ans de moins que toi et secondo je ne te le demande pas, je te l'ordonne. Tu travailles pour moi jusqu'à preuve du contraire. » lui répond Antonio sur un ton sans appel.

« Je travaille pour vous c'est vrai, mais je ne me suis pas porté volontaire pour être baby-sitter. Surtout avec une gamine comme elle, une fille à papa qui obtient tous en un claquement de doigts. Et si elle n'est pas contente, elle peut aller pleurer dans les jupes de sa mère ! Je n'en ai rien à faire, il est hors de questions que... »

« Silenzio ! *le coupe Antonio en colère et en me voyant les larmes aux yeux* tu te tais immédiatement. Chiara, *reprend-il plus doucement en s'adressant à moi* tu peux sortir s'il te plaît, on continuera notre conversation plus tard. Demande à Giulia de t'emmener faire les boutiques, dit lui que tu viens de ma part et qu'elle peut prendre certains de mes hommes pour vous accompagner. »

Je hoche la tête, incapable de formuler une phrase correcte à cause des sanglots coincés dans ma gorge. Le jeune homme quand à lui, se retourne vers moi surpris.

J'avais raison, il n'avait pas remarqué ma présence jusque-là. Nos regards se croisent et je lui lance un regard noir, mes yeux remplis de larmes avant de me retourner pour quitter la pièce.

••
Voilà pour le 3 ème chapitre, j'espère qu'il vous plait
C.🌼

ChiaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant