Chapitre 26

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*PDV Chiara* 

« On va commencer par un petit exercice, je veux que tu me donnes un mot pour me définir chaque relation que tu as avec les personnes de ta famille. Ton père, ta mère et ta sœur. » m'explique-t-elle.

Je réfléchis quelques minutes à quels mots je pourrais dire et une fois fait je la regarde et lui fait comprendre que c'est bon.

« Bien, on va commencer par ta sœur. »

« Conflictuel » je prononce doucement,       

« Très bien, et tu pourrais me dire pourquoi tu as choisi ce mot là et pas un autre. » me demande-t-elle,

« On ne s'entend pas bien, on ne s'est jamais entendu à vrai dire. » je lui explique,

« Tu pourrais développer ? » m'encourage-t-elle,

« Et bien, on est très différentes toutes les deux, elle est plutôt superficielle. Je veux dire, elle reste dans le paraître, pour elle, il n'y a que les apparences qui comptent, même si au fond on est mauvais, elle s'en fiche. Alors le fait de savoir que sa propre sœur, c'est-à-dire moi, je ne montrais pas mon argent, et je restai dans mon coin, ça ne nous a pas rapprochées. » je m'explique,

« C'est la seule raison ou il y a autre chose. * j'hésite à lui dire le reste* Tu peux me le dire, je ne te jugerais pas, je suis là pour t'aider. » me dit-elle en voyant mon hésitation,

« Mon père, * je commence* elle a toujours été sa préférée, c'était toujours elle, Bianca par-ci, Bianca par là. Il l'affichait devant tout le monde comme la fille parfaite, sa fille parfaite. Alors que moi j'étais juste là pour recevoir les critiques, les remarques. * je continue* Je-je crois que j'étais jalouse, elle avait toujours toute l'attention tandis que moi j'étais le vilain petit canard. » je lui avoue,

« Je comprends, mais est-ce que tu as déjà essayé de lui en parler, de lui expliquer ce que tu ressentais ? » me demande-t-elle,

« À vrai dire non, jamais. » je réponds,

« C'est ce que je me disais, tu devrais essayer de lui en parler la prochaine fois que tu la vois, elle serait peut-être en mesure de comprendre. » me propose-t-elle,

« J'essayerai. » je garantis,

« J'espère qu'elle comprendra. Bien, maintenant donnes moi un mot pour ta relation avec ton père. » me demande-t-elle,

« Inexistante, explosive... * elle me lance un regard me poussant à développer*J'ai jamais été proche de lui, comme je vous l'ai dit, il était toujours en admiration devant Bianca, jamais devant moi, il n'avait que faire de moi, de mes réussites, en revanche pour me faire des réflexions là il était présent. Je me suis beaucoup laissé faire étant petite, mais plus je grandissais, plus j'en avais marre, alors j'ai commencé à lui répondre et ça se terminait toujours par des cris et des pleurs, mes pleurs. On n'a jamais réussit à avoir une véritable conversation, j'ai pourtant essayé mais il n'a jamais rien voulu entendre. Alors j'ai abandonné, je me suis donnée un maximum pour qu'il ne puisse plus trouver des choses à redire, mais ça n'a rien changer donc j'ai arrêté de l'écouter, je l'évitais tout le temps. » je termine en triturant mes doigts,

« Tu as fait le bon choix, dans ces cas-là, la meilleure solution c'est de ne pas écouter, de rompre les liens avec cette personne. Et inconsciemment c'est ce que tu as fait, et je suis sûr que tu t'es sentis mieux une fois que tu as arrêté de prendre en compte ses réflexions. N'est-ce pas ? M'interroge-t-elle,

« C'est vrai. » j'avoue.

Elle me fait un sourire avant de me dire de continuer et de terminer en lui donnant le mot pour ma mère et en lui expliquant pourquoi, je réfléchis un peu puis prends une grande inspiration avant de lui dire.

ChiaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant