Chapitre 20

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*PDV Chiara*

Aaron vient de garer la voiture, nous descendons tous et rentrons dans le chalet. Je remarque immédiatement qu'il n'y a aucuns bruits, ils doivent sûrement être en mission.

Je vais vers la cuisine me servir un verre d'eau quand j'entends Vince s'adresser à moi.

« Ton père est un vrai coglione ! » s'exclame-t-il en riant.

Sofia lui lance un regard réprobateur en lui frappant le crane.

« C'est pas moi qui vais te dire le contraire. » je dis avant de sortir sur le perron.

Je repense à tout ce que mon père m'a dit tout à l'heure.

Et si il avait raison ?

Et si ma mère était morte à cause de moi ?

Ces pensées me font monter les larmes, je sens soudain une main timide se poser sur mon épaule.

« Est-ce que tu vas bien ? » me demande doucement Aaron en s'asseyant à mes côtés.

Je tourne mon regard vers lui surprise de le voir ici avant de lui poser la question qui trotte dans ma tête.

« Tu penses qu'il a raison ? Je veux dire... est-ce que c'est ma faute si ma mère est morte ? » je demande, les larmes coulant doucement sur mes joues.

« Non, ce n'est en aucun cas ta faute. Si c'est bien de la faute de quelqu'un c'est celle de ton père, c'est lui qui t'a mis dans cette merda, il a lié votre famille à la Camorra. Tu n'as pas à t'en vouloir. » m'assure-t-il,

« Hmm... Et... Comment dire... Tu... Tu pensais ce que tu as dit tout à l'heure ? » je demande hésitante,

« Sur le fait que tu n'es pas une honte ? * je hoche la tête* Oui, je le pense, je ne te connais peut-être pas personnellement mais d'après ce que je sais et ce que j'ai lus, tu n'es en rien une honte pour ta famille, tu es juste différente d'eux. » m'explique-t-il,

« "Différente" est un euphémisme... De ce que je me souviens, je n'ai jamais pensé comme eux, exposé tout l'argent que je pouvais avoir ne m'intéressait pas. En plus, j'ai vite compris que si je voulais avoir de vrais amis je ne devais pas montrer que j'avais de l'argent, l'argent n'attire que les hypocrites. » je lui dis,

« Et cette idée a marché ? » m'interroge-t-il,

« Pas du tout, * je dis en riant jaune* au contraire tout le monde m'a détesté. Ils disaient que j'étais égoïste. Par contre, Bianca, elle, ils l'adoraient, de toute façon ça a toujours été elle, la plus gentille c'était elle, la plus intelligente c'était elle, la plus jolie... c'était elle. Enfin, tu vois le genre. » j'énumère,

« Moi je te trouve belle, * je tourne ma tête vers lui rapidement, surprise par cet aveu* enfin... euh... je veux dire... ouais t'es belle... enfin passable... » bégaie-t-il

« Ouais j'ai compris, t'inquiète pas. » je dis en riant, son sourire s'agrandit en m'entendant.

« Enfin bref... * il se racle la gorge* Je suis désolé. * je lui lance un regard interrogateur ne comprenant pas pourquoi il s'excuse* Je t'ai mal jugé, je pensais que tu étais comme les autres gosses de riches, comme ta sœur en somme. Mais en réalité tu es tout leur contraire alors je suis désolé pour tout ce que j'ai pu te dire de méchant ou de non mérité. Je vais essayer de ne plus faire ça à l'avenir mais ça ne veut pas dire que je t'apprécie non plus, on va dire que je te déteste moins. » déballe-t-il.

Il ne me laisse pas le temps de répondre, il se lève et retourne à l'intérieur. J'avoue que je ne comprends pas vraiment ce qui vient de se passer et ce qui m'a pris de lui avouer tout ça, même si je dois avouer que me confier à lui m'a fait du bien et il a réussi à me rassurer tout en me changeant les idées.

ChiaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant