33- DÉCLENCHEUR

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NEREA

Sans aucun remord, Khalis venait de tirer dans la jambe de son frère qui s'est tout de suite écroulé par terre.

Et je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête mais au moment où j'ai vu l'arme de Kassim tombé par terre, je me suis jeté dessus pour l'a récupérer.

Au fond de moi j'avais surtout peur qu'il s'en prenne maintenant à Khalis, alors je l'ai ramassé.

-Touche la encore une fois et je te raterai pas.

Au même moment, Khalis m'arrache l'arme des mains, naturellement je me tourne vers lui et ses yeux entrent en contact avec les miens.

-Tu peux y aller, me lance t-il froidement.

Je m'apprête à lui répondre mais je n'ai même pas le temps de dire un mot qu'il me devance.

-Ça va aller, va dormir Nerea.

Je ne lui réponds pas et je retourne en direction de ma chambre, encore plus perturbé que tout à l'heure.

Il m'a sauvé.

Encore.

J'au vraiment cru que cette fois c'était fini pour moi, que j'allais pas m'en sortir. Que j'allais devoir encore trouver un moyen pour survivre ou alors ne plus vivre.

Je prends les escaliers sans m'arrêter.

Pourquoi il n'est pas remonté lui aussi ?
Qu'est ce qu'ils vont faire maintenant que je ne suis plus là ?

Je rentre à l'intérieur de mon lit, après avoir bien fermé ma porte à clé. Je suis épuisé et mes yeux se ferment tout seule...

...

J'ai l'impression d'avoir dormi 20 heures, je m'étire doucement et regarde l'heure sur mon téléphone.

Il est déjà midi, je souffle longuement en me levant pour aller prendre ma douche.

Maintenant que Kassim vit ici, je ne me sens plus autant en sécurité dans cette maison comme j'en ai eu l'habitude.

Alors en ayant aucune envie de le croiser, je décide de rester dans mon lit.

Quelques minutes plus tard, c'est plusieurs coups que j'entends contre la porte de ma chambre.

Mon coeur se met alors à battre très fort, je me redresse et prie a l'intérieur de moi pour que la personne derrière la personne peut importe qui elle est, pense que je dors.

Au bout de quelques secondes ça toque à nouveau.

-C'est Khalis, lance t-il en me faisant expirer tout l'air que je gardais à l'intérieur de mes poumons.

Sans trop attendre je me lève, déverrouille et lui ouvre la porte.

Pendant un instant, j'ai cru ne pas le reconnaître. Il est complètement adossé contre le mur d'en face, avec la même tenue qu'hier et les yeux complètement rouge. Sans parler des cernes énormes sous ses yeux.

-Est ce que ça va ? je demande inquiète.

Il prend du temps à comprendre ma question, comme ci il était ailleurs. Khalis relève alors la tête vers moi et il a l'air tellement triste et désespéré que j'ai l'impression d'avoir mal au coeur.

-T'es prête ? demande t-il en ignorant ma question.

-Euh...oui je suis prête.

Soudain, il me prend doucement la main et m'entraîne a le suivre.

NEREAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant