NEREA

55- OFFICIEL

KHALIS

La, dans cet chambre d'hôpital, j'ai une impression de déjà vu.

Ce sentiment que j'aurai préféré ne plus jamais ressentir.

C'est comme ci j'avais fais un saut dans la passé.

Et, je me retrouve quelques années en arrière, toujours sur un lit d'hôpital dans une chambre sans vie. Des douleurs un peu partout dans le corps et surtout, de l'inquiétude qui me ronge à l'intérieur.

« Elle est où maman ? »

Cette phrase que je regrette d'avoir prononcé, parce que les mots qui ont suivi m'ont tué. Le jour où j'ai perdu ma mère, c'est comme ci je m'étais perdu en même temps.

Je ne suis qu'une carapace vide depuis, Khalis n'est plus Khalis. Du moins, il est perdu, quelque part, profondément ancré sous toutes ses peines.

« Elle est ou maman ? »

« Elle est ou maman ? »

« Elle est ou maman ?

« Il est ou Neil ? »

« Il est ou Neil ? »

« Il est ou Neil ? »

Je reviens dans le présent, je vois leurs visages bouleversés et je sais qu'ils me hanteront tout autant que celui de mon père qui m'a annoncé que ma mère était morte.

Est ce que toute ma vie je regretterai de leurs avoir posé cette question ?

Parce que je crois que je ne veux pas connaître la réponse.

Non.

Je ne le supporterai pas.

-Khalis, commence mon père en s'approchant de moi. Neil est...

-Il ne s'est pas encore réveillé, le coupe Kassim.

-Il ne...il n'est, dis je en perdant légèrement mes mots.

-Non, il n'est pas mort t'inquiète pas, reprends mon frère.

Je souffle un peu, mon cerveau avait déjà commencé à se mettre sur pause. Comme ci il appréhendait la nouvelle. Je ne sais pas comment j'aurai fais si Neil n'était plus là.

C'est mon meilleur ami, mon frère. Il a toujours été avec moi, et là pour moi.

Si il y a bien une personne qui est indispensable à ma vie c'est lui, c'est Neil.

Je repose ma tête sur l'oreiller, soulager d'apprendre que je n'aurai pas à enterrer mon meilleur ami. Mais c'est la qu'une migraine me frappe et que je me rappelle.

Samuel...

Mes yeux se ferment longtemps, pour que ce mal qui cogne dans ma tête se dissipe.

-Khalis ? Ça va ? dit la voix inquiète de ma petite soeur.

C'est de ma faute, c'est à cause de moi.

Tout est de ma faute.

J'ouvre à nouveau les yeux. Et tout leurs regards sont braqués sur moi. C'est peut être ironique mais je déteste avoir toute l'attention des gens sur moi.

Je n'aime pas vraiment ça, surtout pas dans cet situation.

-Vous savez qui a fais ça ? je finis par leur demander.

-Non, réponds rapidement mon père. Nous avons cherché toutes les possibilités, mais il n'y a aucune trace.

Impossible. Je sais très bien qu'il faut chercher plus profond, peu importe combien de temps ça va me prendre, mais je finirai par le trouver.