46- RECONQUÊTE II

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NEIL

Je viens d'enfiler la meilleure tenue que j'ai trouvé. Un petit jean noir avec un pull un peu large gris foncé, simple mais efficace je connais Ines et je sais qu'elle va pas résister à mon charme.

Je me parfume un max et enfile mes chaussures pour prendre la voiture.

En sortant, mon rythme cardiaque commence à accélérer, faut vraiment pas que je me loupe.

En la perdant je me suis vraiment rendu compte que c'était pas des blagues, c'est vrai je suis jeune j'ai le temps de rencontrer quelqu'un ou de profiter. Mais le jour où tout mes potes seront casé et que moi je serai seul parce que j'ai pas su faire les choses bien avec celle que j'aime ça sera trop tard.

Alors là j'ai pas le choix, je dois assurer, la récupérer, la marier et lui faire des enfants.

Bon faut que je me calme, si je dis ça à Inès elle me fout une gifle je crois.

Je m'arrête maintenant devant un fleuriste et demande à la vendeuse le plus beau bouquet qu'elle puisse le faire avec obligatoirement des roses blanches parce que c'est celle qu'elle préfère.

Je remonte dans ma voiture, et je sais que je dois me préparer mentalement à ramper. Connaissant le caractère d'Ines je sais qu'elle va pas se laisser faire comme ça.

Mais je la connais par coeur elle va finir par craquer.

J'arrive enfin devant chez elle et je lui envoie un message pour lui dire que je suis là.

Putain je suis comme un fou.

Je veux repartir avec elle, j'aimerai tellement.

Je l'as vois arriver avec son petit jean mom bleu, qu'est ce que ça lui va bien. Un petit chemisier noir qui lui va parfaitement.

Ses cheveux sont plaqués en un chignon bas avec la raie au milieu, bref elle est magnifique.

Elle ouvre nonchalamment la porte de ma voiture et s'installe en me regardant à peine.

Bon ça va être plus compliqué que prévu.

-Salut Inès.

-Ouais salut, répond t-elle en regardant son téléphone.

-Ça va ? je persiste.

-Oui.

Je me demande vraiment pourquoi elle a accepter de me voir si c'est pour agir comme ça mais c'est pas grave je vais gérer.

-Inès ?

-Quoi ?

-T'avais pas envie de venir ou quoi ? je m'énerve. Fallait le dire.

-Non vraiment pas, mais t'étais mon excuse parce que j'avais pas envie de sortir avec mes amis c'est tout, lâche t'elle en s'énervant à son tour.

-Ouais c'est ça à d'autres.

-C'est bon arrête de me soûler !

-Mais c'est toi qui raconte n'importe quoi !

C'est ça notre problème à tout les deux, on s'énerve vite et c'est pas comme ça qu'on va arranger les choses.

Inès ne répond rien et moi je continue à rouler pour me calmer. Je sais que la frustration prend une trop grande partie de moi alors j'ai juste besoin de me détendre.

J'ouvre la boîte à gants au dessus des jambes de Ines et machinalement, comme elle a toujours eu l'habitude de le faire avec moi, elle décale ses jambes sur le côté pour me laisser la place. Je prends mon joint et un briquet et ouvre ma fenêtre.

NEREAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant