36-CURE

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NEREA

Deux verres se présentaient en face de nous.

Le sien et le mien remplis d'alcool.

Et lui portait son regard sur moi en attendant de voir si j'allais vraiment le faire, si j'allais vraiment prendre le verre qu'il m'a servi.

Et c'est ce que j'ai fais. Avec beaucoup de peine mais je l'ai fais, d'un seul trait j'ai vidé le verre.

Le goût amer du liquide s'immisce très lentement dans ma bouche. Et malgré mes précédentes tentatives je n'arrive pas à m'y habituer.

Avec tout mes efforts j'ai essayé de ne pas affiché une mine écœurée mais c'est peine perdu parce que c'est vraiment dégueulasse.

-Allez tu peux repartir te coucher maintenant, m'a t-il dit en se foutant de moi.

Il a vidé ensuite son verre d'un seul trait comme je venais de le faire, mais lui a affiché une tête complètement neutre. Puis il s'en est resservi un autre.

J'ai tendu mon verre près du sien pour qu'il m'en resserve un.

-A quoi tu joues ? me demande t'il.

-Si tu te sers un verre, tu m'en sers un aussi. Tu veux boire c'est ça ? On va boire alors.

Khalis riait doucement face à ma réplique, alors que moi pas du tout. Je voulais qu'il s'arrête, alors j'allais somber avec lui.

Mais je me demandais jusqu'où ce petit jeu va nous mener.

-A tes risques et périls mi dulce, lance t'il en me servant un verre.

Il m'a remplis mon verre à moitié et le sien jusqu'au bord. Pourtant il n'a eu aucune difficulté à finir alors que moi j'ai failli tout recraché.

L'alcool me montait doucement, je commençais déjà à me sentir mal mais il fallait que je tienne le coup.

Si il prends un verre, j'en prends un aussi.

Il va peut être avoir pitié et s'arrêter.

...

On était déjà au cinquième, et j'avais l'impression que ma tête allais exploser. Khalis n'était pas du même avis, il n'était pas dans son état normal non plus mais il en voulait toujours plus.

Il ne s'arrêtait pas, il ne faisait pas de pause. Il buvait c'est tout.

Il s'est servi alors un sixième verre. Mais il ne m'a pas servi cette fois.

J'ai tendu mon verre vers lui, parce que parler commençait à devenir trop compliqué.

-Ça suffit.

-Non...je...je t'ai dis que ce soir, je boirais autant que toi. Serre moi...maintenant.

Je savais très bien que ce verre allait m'être fatidique.

Mes sens devenaient troubles, j'avais l'impression de voir double, ma tête pesait une tonne. Elle était tellement lourde que j'étais obligé de m'affaler sur le bureau.

-Va dormir, je ne vais pas m'arrêter à 5 verres, reprend Khalis.

-Moi non plus alors, je réussis à répondre.

Alors il m'a servi un autre verre.

J'attendais qu'il boive le sien pour prendre le mien même si au fond de moi je le suppliait de ne pas le faire.

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