40- MON TOUR

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« Et puis finalement c'est avec elle. »

NEREA

« -Espece d'enfoiré.»

C'est ce que mon père a dit juste après la révélation de Khalis.

Tout était prévu, le cartel des Cortez ne risquait rien, et ça Paolo l'avait bien compris.

-TU ÉTAIS AU COURANT TOI ?! hurle t'il en se retournant vers moi après être monté dans la voiture.

Je ne savais pas si je devais rester muette face à lui ou bien jouer la carte de la provocation.
Étant donné ma situation je pense qu'il est mieux que je me fasse discrète.

Alors je ne lui ai pas répondu.

-Nerea je te parle ! crie t'il à nouveau en m'attrapant brutalement par la nuque. Est ce que tu étais au courante ?!

Je pousse un léger gémissement de douleur face à sa poigne.

-Non, non je ne savais pas.

-C'est ça ouais.

Il me lâche enfin et se concentre sur la route pendant que je masse mon cou endolori.

Comme je m'y attendais, il n'allais pas me ramener à mon ancienne maison. Mais mon stress est vite remonté lorsque j'ai vu qu'on prenait une route bien différente de d'habitude.

Je ne sais pas où est ce qu'il m'emmène, ni ce qu'il compte faire de moi. Dans les deux cas, je sais que je suis vraiment dans la merde.

Mais le traceur qui ne fait que de me gêner depuis que je l'ai mis me rassure un petit peu.

Parce que je sais qu'il ne me laissera pas.

On arrive finalement dans un sorte d'entrepôt. Paolo ouvre la portière et me tire par le bras pour le sortir de la voiture.

Je le suis jusqu'à ce qu'on rentre à l'intérieur. C'est totalement vide, mise à part une vingtaine d'hommes à l'intérieur, il n'y a personne.

-Fouillez la, ordonne un des hommes de mon père.

Oh...

C'était pas le plan.

Un de hommes s'approchent de moi et commence à me toucher les corps. Je retiens les larmes qui manquent de me tomber des yeux pour l'humiliation que je suis en train de subir.

Heureusement, il ne s'est pas attardé sur ma poitrine, je suis sure qu'il garde en tête que je suis la fille de son chef.

-Rien à signaler monsieur, par contre je ne peux pas savoir si elle a quelque chose en dessous.

Je le vois réfléchir et je me dis qu'il ne me ferait pas ça quand même, il a beau être une ordure il ne laisserai pas des hommes me déshabiller devant lui.

Si ?

-Allez-y, réponds t'il en tournant le dos.

Sans même un regard pour moi, il se retourne parce qu'il n'aurait pas pu supporter le regard de dégoût que je lui porte.

-Enlève ton haut ou bien je le fais ? m'ordonne l'homme qui m'a « examiné ».

J'aimerai me réveiller de ce cauchemar c'est pas possible.

Alors j'exécute, parce que je n'ai pas le choix.

Mais la mon soucis n'est pas mon torse, mais plutôt qu'il trouve le traceur caché dans la poitrine.

NEREAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant