Joue avec moi

6. Ma belle

MORGAN

"Les relations humaines sont parfois comme le jeu du chaud et du froid, un mélange subtil d'attirance et de répulsion."
Anonyme

— Ariane, je sais que tu es réveillée, ta tasse est dans l'évier. Es-tu prête ? On va être en retard ! m'écrié-je depuis le salon.

J'ai l'impression qu'elle m'évite autant que possible depuis que je l'ai croisée hier matin après notre moment torride. Mais aujourd'hui, elle ne pourra pas m'éviter, car nous sommes tous invités à déjeuner chez mes parents.

Je monte les escaliers menant à sa chambre pour frapper à sa porte, mais celle-ci est entrebâillée. Je la pousse légèrement et découvre Ariane en train d'enfiler soigneusement des bas noirs. Elle roule délicatement l'un d'eux le long de sa cuisse, d'une extrême douceur... Rien que la vue réveille le membre coincé dans mon caleçon. Ça fait déjà plus d'une semaine que je n'ai pas copulé. Une petite diète ? Absolument pas, juste qu'en ce moment, il n'y a qu'elle qui m'obsède.

Ah, la vie avec une colocataire qui sait faire monter la température dès le matin ! C'est comme une scène de jeu vidéo en constante évolution... surtout quand elle décide de se préparer avec autant de soin ! Elle est bien différente de ce que j'avais imaginé, mais franchement, j'aime cette énergie ! Complètement obsédante. Elle m'inspire même pour des sujets de vidéo...

— On ne t'a pas appris à frapper ? répond-elle d'un ton sec, son regard fuyant évitant soigneusement le mien, comme si rien ne s'était passé entre nous.
— Ta porte était ouverte et j'ai presque vu ta nudité !

Surtout ses magnifiques seins naturels... Elle ne dit rien et se relève pour lisser sa robe aux courbes amples, idéale pour y glisser une main. Toujours en silence, elle s'avance et passe devant moi, mais je retiens délicatement son avant-bras.

— Si tu veux me réutiliser pour ton plaisir et approfondir le sujet... tu sais où me trouver, et ça restera notre petit secret.
— On va être en retard ! déglutit-elle.

Arrivés, nous sommes accompagnés de ma sœur et de Raph. Ma mère les accueille chaleureusement et, évidemment, elle ne peut s'empêcher de m'appeler « mon poussin ». J'ai l'air tellement viril. Merci, maman ! Ariane et son cousin étouffent un rire. Non, je n'ai absolument pas honte !
Mon père, quant à lui, reste fidèle à lui-même, des présentations en bonne et due forme. Une bonne poignée de main pour Raph et moi, la bise à Ariane, et pour ma sœur, c'est elle qui lui crie « mon papounet ». Les femmes Lambert adorent nous gêner dès qu'il y a du public.

Au salon pour l'apéritif, Ariane s'installe près de son cousin et moi sur le canapé à côté. J'ai une jolie vue sur ses cuisses légèrement teintées du voile. Ma sexy coloc ! Il faut dire que mes parents savent mettre les petits plats dans les grands. On se croirait presque à une grande fête, sauf qu'il n'y a que nous. Depuis que j'ai quitté le nid familial pour vivre à la capitale avec Marine pour les études, nous voyons nos parents deux week-ends dans le mois. Amplement suffisant à mon goût, sauf pour ma mère, preuve de nos petits surnoms ridicules comme quand on avait 6 ans. J'adore mes parents, mais maintenant je vole de mes propres ailes.

— Encore un petit four, mon poussin ? se moque la brune en me tendant un plateau rempli de feuilletés.

Évidemment, fallait qu'elle retienne ce surnom débile !

— Ariane, c'est ça ? demande ma mère. Marine m'a raconté que vous travaillez à Paris, dans l'immobilier, c'est bien ça ?
— En effet, je suis cheffe de projet immobilier. Je travaille avec un investisseur qui cherche à développer de nouveaux projets immobiliers dans la région parisienne. Nous nous concentrons sur des concepts novateurs, alliant design moderne et durabilité.
— Très intéressant ! s'exclame mon père. L'immobilier est un domaine fascinant. Vous devez avoir un rôle crucial dans la concrétisation de ces projets.
— Absolument, répond Ariane avec assurance. En tant que cheffe de projet, je suis responsable de la coordination de toutes les étapes, de la conception à la réalisation. C'est un travail exigeant, mais j'adore relever ce genre de défis.