MORGAN
"Ajoutez deux lettres à Paris : c'est le paradis."
De Jules Renard
— T'as quoi là ?
— Les traces d'une nuit torride, bro ! me vante-je au près de Jas qui observe mon suçon déjà bien décoloré.Je me redresse pour me donner plus de contenance quand la prof nous lance son regard sombre pour nous signaler le silence. À deux rangées plus loin, Maria, la jolie geek et intellectuelle, glousse en nous regardant. Dire qu'il y a quelques mois c'était pour elle que mon dessous de ceinture réagissait mais depuis Ariane, plus rien. Nada ! Niet ! Que dalle ! La latina aux cils xxl est out, mon alsacienne au sang chaud, très chaud - rien qui ne me déplaît, bien au contraire- l'a remplacé.
— Bordel, bro ! Je crois que t'es mordu !
— Oui dans le cou, je te l'ai dit !
— C'est elle que tu dessines...et en plus dominatrice, se marre le métisse.Mordu moi ? Je crois bien qu'il a raison. Jamais je n'ai eu une telle alchimie avec une fille, pardon femme. C'est loin d'être une gamine comme celle que j'ai pu me taper un soir mais pas que, j'aime discuter avec elle même si elle ne me dévoile pas grand chose, peut-être son besoin de se préservée. Elle a peur de ses sentiments, Raph m'a brièvement expliqué qu'elle sort d'une rupture et que venir ici était pour qu'elle puisse se reconcentrer sur elle-même. Je devrais être plus à son écoute, j'ai bien vu qu'elle tient à moi et avec son marquage à l'orée de mon cou, je serais bien idiot de ne pas le comprendre. J'ai déjà eu des discussions avec elle mais c'est toujours sur le ton de la plaisanterie, on se taquine, on se drague ou alors on baise... Non, nous parlons mais cela est plus centré sur nos centres d'intérêts, elle me parle de cuisine, de sa sublime région, des anecdotes sur sa jeunesse, un peu de sa mère qui l'a élevé seule. Rien sur son père et je n'ai pas encore osé aborder la question. Il faut vraiment que je lui montre plus d'intérêt. Elle me plaît vraiment et les petits frissons dans mon ventre ne sont pas juste présent que pour me titiller.
À l'appartement, je me lance pour une fois dans la préparation du repas. Rien d'extraordinaire, juste les restes de la veille avec des raviolis que je plonge nonchalamment dans l'eau bouillante. Bon, c'est un début, avant je me contentais de griller du pain de mie. Concentré sur ma tâche, dos à la pièce, je ne remarque pas l'approche sournoise d'Ariane. Soudain, un claquement retentit et un son d'étonnement m'échappe alors qu'elle rigole à gorge déployée, toute contente de son effet.
— Aïe ! m'exclamé-je, plus surpris que blessé. Tu te prends pour Zorro ou quoi ?
Elle rit encore plus, visiblement fière de sa petite plaisanterie. Ah, les joies de la cuisine en compagnie d'Ariane.
— Tu nous cuisines quoi ?
— Rien d'exceptionnel mais j'y mets tout mon cœur.
— Hum, j'apprécie énormément ton intention, me badine-t-elle d'un sourire enjôleur alors qu'elle est nue sousLa belle est emballée dans sa serviette avec sa peau légèrement humide m'observe attentivement, j'en stresse presque alors que la cuisson des raviolis n'est absolument compliqué. Au moment où je déverse les pâtes dans la passoire, je sens ses doigts me pincer par surprise une fesse.
— MAIS. AÏE ! scandé-je. Décidément, tu apprécies me faire mal !
— Arrête de faire ta mijaurée, t'adore ça !
— Mijauré ? Moi ? éclaté-je de rire alors qu'un frisson longe ma colonne vertébrale.J'aime qu'elle soit dominatrice à ses heures. Il n'y a rien à redire, elle et moi au lit, avons une telle alchimie. Les sensations qu'elle fait ressortir en moi à chaque fois sont une nouvelle découverte.
— J'aime quand tu laisses réveiller la maîtresse qui sommeille en toi !
Elle me sourit avec ses joues empourprées.
VOUS LISEZ
Joue avec moi
RomanceAriane déménage à Paris pour une période de deux mois, logeant dans l'appartement du frère d'une amie. Ce dernier, surnommé Don Juan, est réputé pour être un séducteur. Morgan, un influenceur dans la vingtaine, incarne le cliché du jeune homme sexy...