1. Nouveau départ

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ARIANE


"Tout commence à Paris"
de Nancy Spain

Il y a longtemps, ma mère m'a raconté que le jour où je rencontrerais le grand amour, je saurais que c'est lui car au plus profond de mon être, je le ressentirais. Et bien, je crois que tout simplement, ceci n'est pas fait pour moi. Absolument pas ! Mon dernier petit ami en date me trompait, et je croyais dur comme fer qu'il était sincère, qu'il était le bon.

Mes capteurs sont cassés ! J'y avais tellement cru... cru en ses mensonges.

L'ironie de l'histoire, c'est qu'il me trompait avec son épouse. Oui ! Monsieur était marié, enfin il l'est toujours à ce que j'ai entendu, et ils ont même un enfant ! L'expression « l'amour nous rend aveugle » prend tout son sens avec moi. Quelle idiote !

N.B. à moi-même : surtout ne plus penser à cet imbécile et penser à moi !

Et me voilà aujourd'hui dans un train en direction de la gare de Paris. Je ne fuis pas ma vie, enfin, je profite juste d'une opportunité offerte par mon travail. Je supervise deux projets en cours à Paris. C'est une belle opportunité pour me vider la tête et surtout me concentrer professionnellement pour ces deux mois à venir.

J'en profite aussi pour revoir mon cousin Raphaël, mais également pour me reconstruire, oublier et me vider l'esprit. Marine, la petite amie de celui-ci, m'a proposé de passer mon long séjour chez eux, dans leur appartement, car elle a emménagé récemment avec lui. Elle partageait son appartement avec son frère, un geek pas trop dérangeant d'après mon cousin. La seule condition est que je doive préparer à manger et partager les tâches ménagères avec lui. Rien de très contraignant pour moi, qui adore cuisiner, et cela me procurera un peu de compagnie.

À ma sortie du train, le vent glacial souffle fort pour cette fin de saison bientôt printanière. Sans m'attarder, j'empoigne ma grosse valise et me dirige vers la sortie des quais, où Raphaël m'attend déjà. Une grande accolade chaleureuse, des bisous, et nous partons ensemble vers mon nouveau domicile. Un bel immeuble haussmannien nous accueille, d'un chic indéniable dès l'entrée jusqu'à l'ascenseur. La classe parisienne, en somme, excepté lorsque tu tentes de rentrer avec une grosse valise, comme la mienne, mon cousin et moi-même. Nous nous retrouvons étroitement serrés dans l'ascenseur, presque étouffants, moi collé à la paroi, lui de l'autre côté, juste ma valise nous compressant.

— Ahh, les ascenseurs sont des cages ici ! plaisante-t-il.
— Je t'avais dit qu'on ne rentrerait pas tous les deux, rétorquai-je en rigolant.
— On est pourtant rentré !
— Pas sûr qu'on en sorte encore ! ajoutai-je en riant.

Malgré la distance qui nous a séparés et ces quelques années passées, notre complicité est toujours là. Nous rions aux éclats tout le long des étages qui défilent. Lui et moi avons toujours été très proches, comme frère et sœur. Nos mères étant jumelles, elles sont inséparables.

Après quelques dégringolades, marches arrière et un demi-tour pour sortir de cette cage vétuste, Marine nous attend. Encore peu familière à moi, cette petite blonde au physique fluide, aux grands yeux bleus, m'accueille les bras ouverts et me serre très fort, contre toute attente. Très amicale, pourtant je ne l'ai rencontrée qu'à la période des fêtes de fin d'année.

— J'espère que tu as fait bon voyage ? Viens, que je te présente ton nouveau chez-toi, me presse-t-elle en me tirant à l'intérieur.

— J'espère que tu as fait bon voyage ? Viens, que je te présente ton nouveau chez-toi, me presse-t-elle en me tirant à l'intérieur

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