29. Les joies de se retrouver en famille

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Ariane

Les familles ne sont pas définies par notre origine, mais par l'amour et la complicité que nous partageons." de S. R. Zeller

Les jours ont défilé à une vitesse folle depuis l'annonce de Raphaël et Marine. Ma tante était aux anges, elle a même versé quelques larmes de joie. Ma mère, fidèle à elle-même, a demandé pourquoi tout cela était si précipité. "Ils sont jeunes, ils ont encore le temps", a-t-elle commenté. C'est à ce moment-là que Morgan s'est penché vers moi et m'a murmuré : « Voilà de qui tu tiens... pourquoi ça ne m'étonne pas ? ». Il adore ma mère et son naturel direct, bien loin du caractère de Christine, sa propre mère.

Et en parlant de Christine... voici justement le train qui arrive avec la famille Lambert. Un magnifique cadeau d'anniversaire !

Cette semaine, j'ai fêté mes trente ans. Trente ans, déjà ! Oh mon Dieu... Je suis officiellement une trentenaire, et je sors avec un "jeune" dans la vingtaine. Respire, Ariane, respire !

- Ça va, ma grande ? s'inquiète ma tante Viviane à mes côtés.
- Oui, ça va... et toi ? Pas trop nerveuse, Vivi ?
- Parle pour toi ! Tu gigotes dans tous les sens depuis qu'on est là.
- Toi aussi, je te signale. On dira que c'est à cause du froid.
- Plutôt à cause de Christine, tu veux dire !

Nous échangeons un petit rire complice, mais en réalité, l'appréhension monte. Le train s'immobilise et les Lambert apparaissent. Raphaël est le premier à sortir, suivi de Marine et de ses parents. Mo est juste derrière. Ils se dirigent vers nous pour les salutations. Mo me fait un bisou rapide avant de me prendre dans ses bras.

Viviane, en hôtesse chaleureuse, les accueille à bras ouverts. Contrairement aux clichés, les Alsaciens ne sont pas froids, bien au contraire !

- On se retrouve plus tard ! me murmure Raphaël à l'oreille.

Nous avons prévu une soirée au bar pour décompresser un peu. Les parents, eux, feront connaissance tranquillement.

- Ariane, tu peux faire un détour pour ramener quelques personnes ? Ma voiture est trop petite, me demande ma tante.

Comment refuser !

Après avoir déposé les parents de Mo chez ma tante, nous rentrons à mon appartement.

On grignote un petit encas avant de rejoindre Steve et Djamel à notre bar habituel. Marine et Raphaël nous y rejoignent aussi. La soirée s'annonce parfaite pour se détendre. Christine a été étonnamment silencieuse jusque-là, mais je sens que l'ouragan arrivera demain.

Steve et Marine discutent déjà des préparatifs du mariage tandis que j'écoute les garçons.

- C'est avec toi qu'on joue en réseau, Djamel ? demande Raphaël.
- Et je vous bats à chaque fois, se vante Djamel avec un sourire.
- Quand tu commenceras ton stage, tu n'auras plus ton PC, Mo !
- J'irai chez Djamel, réplique Mo en riant.

Ces deux-là sont devenus de vrais potes. Mo, toujours geek dans l'âme, trouve que mon portable est "trop lent" pour jouer correctement en ligne.

- Mais pas trop souvent non plus, faut pas m'oublier ! interviens-je avec un sourire malicieux.
- Oh, tu as peur que je te le pique, Ariane ? plaisante Steve.
- L'idée me plaît bien, glousse-t-il.
- Désolé, les gars, je suis toujours de l'autre côté, lance Mo, ce qui provoque l'hilarité générale.

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