Chapitre 10

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Il était surement incapable de dire comment la situation avait put autant déraper en une fraction de seconde, juste l'espace d'un énième clignement de paupière, avant que la situation ne change complètement et que la pièce ne soit chargé d'électricité. Ce n'était pas une électricité froide, agressive, non, plutôt douce et chaleureuse, comme un feu crépitant le soir d'une pleine nuit. La fin des cours venait d'arriver, et c'était d'un pas lent et posée qu'ils avaient regagné la chambre, non sans discuter avec Christian, qui avait été finalement mit au courant de la relation ambigüe qu'ils entretenaient depuis à présent un moment. Si bien qu'ils ne leur restaient que deux petits jours avant que Barbara ne débarque, le mettant dans une position délicate qu'il appréhendait particulièrement en réalité. Il ne savait pas encore quoi dire, ni faire, quel serait son choix, et s'il devrait en faire un – bien que la réponse était inévitablement oui.

A présent, le dos fermement plaqué contre l'un des murs de leur chambre, toutes ces pensées néfastes avaient définitivement quitté son esprit, ne laissant rien d'autre que le néant. Si quelqu'un lui aurait dit qu'il était possible de ne penser à rien, il n'aurait put le croire. A présent, il savait que cela était possible, et les lèvres du blond taquinant sa gorge l'aidaient encore plus à ne penser à rien. Rapidement, son t-shirt avait rejoins le sol, rencontrant le parquet dans un bruissement soyeux, alors que les mains de son vis-à-vis semblait être partout à la fois sur sa peau, retraçant le contour de sa musculature, pour finalement venir tirer sur l'élastique de son jean, l'air taquin. Haletant, Shawn esquissa un léger sourire, avant de saisir le bas du haut de son partenaire, pour le lever au dessus de son visage, le lançant dans un quelconque coin de la pièce : l'endroit lui importait peu. Passant ses bras autour de sa nuque, il le força gentiment à reculer, jusqu'à ce que ses jambes ne rencontrent le rebord du lit, et qu'avec la pression, son corps ne bascule complètement sur le matelas. Suivant le mouvement, Shawn se laissa tomber sur le blond, avant de s'installer à califourchon au dessus de lui, l'observant avec attention.

Ses doigts effleurèrent ses mèches blondes en bataille à force d'y avoir passé sa main, avant qu'il ne dépose un baiser sur ses lèvres qu'il ne se gêna pas pour approfondir par la suite. Que diable était-il entrain de faire ? Il était évident que cela était une question rhétorique, pourtant elle ne cessait de tourner en boucle dans son esprit, non sans clignoter comme un néon de boite de nuit une fois le soleil couché. Il en crevait d'envie : de lui, de son corps. Néanmoins, il ne pouvait se dire que cela était mal, et qu'il le regretterait surement par la suite pourtant, lorsque le jeune homme sous lui déboutonna le bouton de son jean, il se laissa de nouveau emporter. Ses lèvres vinrent déposer une trainée de baiser sur sa nuque, avant de glisser vers son épaule, l'air plus avenant que jamais. Son corps semblait être une boule de lave, crépitant à ses moindres gestes, alors que quelques frissons semblaient le transpercer de toute part.

Shawn ne s'était jamais sentit aussi vivant, c'était le cas de le dire.

« Tu es sur que c'est ce que tu veux ? Demanda Aaron, alors qu'il caressait les hanches de son vis-à-vis.

-          Des fois, je me demande ou est passé le Aaron dés premier jour qui se moquait de tout, des règles, de ce que pensait les autres. Tu te ramollis, Honey. Souffla-t-il d'une voix moqueuse. »

Fronçant les sourcils, Aaron lâcha un léger rire, avant d'inverser leur position par le biais d'un coup de hanche bien placé qui le fit prendre le dessus de manière vif et précise. Parce que oui, faire des galipettes sur un lit une place d'étudiant n'était pas réellement évident en dépit des apparences. Ils seraient regrettable qu'ils vacillent tout d'eux sur le sol – bien que la situation serait pour le moins comique et hilarante.

« Je ne me ramollis pas, en plus de ça, ce surnom m'appartient : trouve t'en un autre. Rappliqua-t-il dans un sourire. »

Il déposa un baiser sur le bout de son nez.

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