Éprise d'un Viking

Chapitre 2 - Rassemblement

Quelques heures plus tard, Judy fut réveillée en sursaut lorsqu'un viking, venu jusqu'à elle, tira sur ses chaînes pour la détachée. Prise de panique et encore ensommeillée, elle se débattait comme un diable, pensant qu'il était venu pour abuser d'elle, comme il l'avait fait tant de fois auparavant avec les femmes présentes sur ce navire. Seulement, le viking, énervé d'être ainsi défié, lui décocha une gifle magistrale qui eut pour effet de la calmer et de lui fendre la lèvre.

- Du calme femme ! Nous débarquons, lui dit-il tout en la relevant et en la plaçant avec les autres prisonnières.

Quand elle fut enfin debout sur le bateau, le vent frais chargé de sel s'engouffra dans ses cheveux alors, elle prit une grande inspiration revigorante qui eu pour effet de la réveillée totalement. Le soleil, quant à lui, était à son zénith et elle tenta de lever son bras devant son visage pour s'en protéger, mais son geôlier prit cet acte pour une tentative de violence à son égard et elle reçut alors une seconde gifle plus violente que la première. Le goût métallique du sang qui envahissait sa bouche, Judy sentit la colère montée en elle et d'un acte irréfléchi, elle cracha ce sang au visage du viking, qui, devant tous ses hommes, se sentit gravement humilié. Il arma à nouveau son bras, se préparant à la frapper à nouveau quand une voix grave et froide s'éleva tout à coup du port auquel le drakkar venait d'être amarré. Judy fixait toujours son geôlier avec un regard noir et le défiait silencieusement de poursuivre son geste devant celui qui semblait être son chef.

- Floki comment se portent mes drakkars ? As-tu fait bon voyage ? Le dénommé Floki se détourna finalement de Judy, une lueur meurtrière dans les yeux et conversa avec son chef tout en descendant les prisonnières du drakkar.

- Très bien Gunnar, comme tu peux le constater, nous avons trouvé plus de provisions que prévu pour l'hiver, répondit-il en montrant les trois autres drakkars qui venaient d'amarrer à leurs tours, puis il ajouta avec une voix grasse tout en attrapant Judy fermement contre lui : je me suis également trouvée une belle esclave pour me tenir chaud cet hiver.

Judy serra les dents de rage et répondit dans un danois parfait :

- Jamais je ne serai ton esclave, barbare ! Les deux hommes parurent choqués de voir que cette jeune femme écossaise parle leur langue presque parfaitement et qu'elle ose défier un viking devant son chef.

Gunnar, intrigué, dévisagea la jeune femme sans quitter son éternel masque de froideur pendant qu'elle fusillait toujours Floki du regard, un des plus dangereux et imprévisible guerrier de son clan.

- Comment t'appelles-tu femme ? Demanda-t-il en espérant voir le visage de cette jeune femme bien trop courageuse pour son propre bien.

Judy détourna finalement doucement son regard de Floki comprenant qu'il ne tenterait rien en présence de son chef puis se retourna en direction de celui qui venait de lui poser la question. Lorsqu'elle posa enfin ses yeux sur Gunnar, son souffle se coupa. Si elle trouvait son geôlier impressionnant grâce à sa carrure, il n'en était rien comparé à cet homme. Gunnar était grand et bien battit. Il arborait fièrement une grande cicatrice qui lui barrait l'œil droit et qui donnait à son visage un air dur et froid qui était atténué par la beauté de ses yeux d'un bleu magnétique qui rappelait à Judy la couleur de la mer en été. Ses longs cheveux noirs bouclés remontés en un chignon bâclé lui donnait un air sauvage et une jolie barbe bien taillée rendait son visage encore plus viril et séduisant. Elle l'inspectait silencieusement, en se mordant la lèvre inconsciemment et quand ses yeux rencontrèrent à nouveau ceux de Gunnar, elle ressentit un étrange frisson au creux de ses reins. Constatant que ses joues commençaient à se réchauffer et qu'elle fixait cet homme depuis trop longtemps, elle tenta de se redonner contenance et lui répondit poliment sans pour autant le quitter des yeux :