Toka me tirait par la main car je ne devais pas aller assez vite à son goût.
Une fois dans la voiture, elle démarre avant que je ne puisse m'attacher. Je ne savais pas où nous allions, je regarde mon téléphone, il était minuit passé.Elle roule pendant une vingtaine de minutes avant de s'arrêter devant un portail gardé par quatre hommes, quatre Yakuzas. Elle baisse la vitre pour montrer son visage et ils nous laissent entrer. Elle conduit dans une grande allée qui mène à une maison. Il y avait des hommes partout, certaint avec des armes d'autres avec des chiens. D'après ce que je peux voir, le jardin était parfaitement tondu, les arbres taillés au carré, c'était impeccable.
Elle s'arrête devant la grande mais ne coupe pas le moteur puis me fais signe de descendre en me souriant tristement.
Deux hommes se tenaient devant l’entrée. L’un m’ouvre la porte et me conduit à l’intérieur. Je pose mes chaussures à l’entrée ; le carrelage sous mes pieds était froid, mais agréable. La maison était d’une beauté époustouflante, à la fois moderne et traditionnelle.
Il me conduit dans une pièce bondée d'hommes. Je le suis en me frayant un chemin à travers ce tas de testostérone pour trouver un homme ensanglanté. Pour trouver Satoshi, assis, le bras meurtri. Je le regarde avec horreur, qu'a-t-il bien pu lui arriver ? Je me précipite vers lui, examinant sa blessure.- Où étais-tu putain !? À quoi sert ton portable !?
Je recule d’un pas et m’agenouille par respect. Je ne m’attendais pas à cet accueil si chaleureux.
- Je, je n’ai plus de batterie, vraiment désolé.
Il me scrute puis s'attarde un peu trop sur mes cuisses dénudées. Ma robe était légèrement remontée par ma posture, ce qui ne passa inaperçu pour personne.
- On réglera ça après, dit-il sèchement.
Apportez la malette et que tout le monde sort.Il claqua des doigts et un soldat déposa une valise à mes pieds. À l'intérieur se trouvait tout le nécessaire pour prodiguer les premiers soins. Je touchai précisément le contenu. Cela faisait longtemps que je n'avais pas soigné quelqu'un.
En Amérique, j'avais été interne dans un hôpital très réputé. J'ai pu être formé par des équipes incroyablement douées dans leur domaine.- Je te l'ai déjà dit, je ne suis pas médecin.
- Je ne te demande pas de me soigner d'un cancer. Fais quelque chose pour ça avant que ça n'empire.
- Allonge-toi.
- On passe déjà aux choses sérieuses ?
Un rire lui échappa. C’était la première fois. Il arborait toujours un visage froid, impassible et de voir ses traits se radoucir le rendait à couper le souffle.
- Je vais commencer , dis-je calmement
Il me regarde et se laisse faire. Accroupi face à lui, je déboutonne sa chemise sous ses yeux brillants d’une lueur nouvelle. Il serait difficile de faire abstraction de la beauté de son corps, surtout de son torse parfait. Ses bras ainsi que son torse étaient ornés de tatouages : des carpes koï et des samouraïs sur les bras, en passant par des tigres sur chaque côté de son torse, considérés comme les maîtres de la terre. Je suis certaine que son dos arbore un immense dragon, signe de force et de patience.
- Tu pourras me mater apres mais enlève-moi cette putain de balle.
Je souffle à mon tour et reprends mon opération « extraction de balle ». La balle n’étant pas sortie, j’enfile des gants, une pince et trifouille l’intérieur de son épaule. Au bout de cinq minutes intensives, je la lui retire et analyse la plaie a son abdomene. Je grimace. Ce n’est pas très joli.
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Hina : Vie De Yakuza
RomanceEN RÉÉCRITURE ! Hina, fille du bras droit d'un puissant chef yakuza, voit son monde s'effondrer lorsque son père est assassiné, laissant derrière lui une quête de vengeance et de vérité. Pour restaurer l'honneur de sa famille, Hina prend la décisio...