Hina : Vie De Yakuza

Guerre de clans

Le trajet se passe dans un silence de mort. Je me voyais partir et revenir à chaque croisement jusqu’à chez moi. Entre la nausée et la fatigue, j’étais dans un sale état.

— Couche-toi directement, on se voit demain à la première heure.

— Tu ne veux pas monter ?

— Non.

- Tu as peur qu'on fasse quelque chose que tu risques de regretter ?

Il rigole nerveusement avant de se frotter le visage, sûrement fatigué ou agacé.

- Ne me laisse pas seule.

Aucune réponse de sa part. Je le remercie puis sors en évitant une chute sur le trottoir grâce à une main agrippant mon bras.

- Juste parce que tu fais pitié.

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- Tu veux boire quelque chose ?

Il acquiesce avant de s’asseoir sur mon canapé.

Je retire sa veste avant d’aller à la cuisine ouverte sur le salon.
Avec les grammes d’alcool dans le sang, j’essaie tant bien que mal de lui sortir quelque chose de frais de mon frigo, mais le mal de ventre me prend, l’estomac au bord des lèvres, je cours sous les yeux surpris de Satoshi jusqu’aux toilettes, vomir mes tripes et ma dignité avec.

J'ai loupé de peu les toilettes, mais mes cheveux sont imprégnés de vodka coupée à la bile. Je me déshabille, puis me douche en prenant bien soin de me brosser les dents.

Il avait préparé deux tasses de thé qu'il déposa sur la table basse devant moi. Les jambes écartées, cigarette en bouche, Il détaille la peau. nu de mon corps

- Ton bras, dit-il.

Il scrute le serpent qui remontait le long de mon bras entouré de flamme rouge. Je l'avais fais à mes 16 ans quand je suis rentré pour les vacances. Ma mère a failli faire une crise cardiaque, je rigole à se simple souvenir.

- Tu serais surpris de savoir où sont les autres, dis-je en buvant une gorgée de mon thé chaud.

Il sourit lentement et bois une gorgée de son thé.

- J’ai la tête qui tourne, c’est horrible, dis-je en la prenant entre mes mains.

Il me soulève doucement et m’aide à marcher jusqu’à la chambre, puis m’allonge en posant une bouteille sur la table de nuit.

- Reste, dis-je en l'attrapant par le bras.

********

Les rayons du soleil me tapent sur le visage. Il me faut quelques minutes pour m'adapter à la luminosité. La douleur au crâne est assommante, plus jamais je ne boirai comme ça. Je referme les yeux, rythmé par la respiration du torse qui monte et descend sous ma joue.
J’écarquille les yeux et me rends compte que je suis à moitié avachie sur Satoshi. Ma jambe gauche remonte jusqu’à sa taille, maintenu par sa main sous ma fesse.
Tous les souvenirs de la veille me tombent dessus. J'ai essayé de le seduire.Je l'ai forcé à me toucher. Je voulais même coucher avec lui.
Je me souviens du désir que j'ai ressenti, lui assis, moi sur lui. Ses lèvres sur ma poitrine.

Non non non c'est pas possible. Est-ce-que nous avons ?

Je sursaute et tombe du lit. Je recule jusqu'au mur pour mettre un maximum de distance entre moi et lui.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Bafouillai-je 

Il se redresse en se frottant le visage, les avant-bras posés sur ses genoux.