Chapitre 21

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- Où es-tu ?

Ne prends pas trop de temps à répondre, il risque de se douter de quelque chose.

- Je ne me sentais pas bien, je suis rentrée. Dis-je en levant la main pour appuyer ma réponse stupide que je venais de lui donner.

-Ramène-toi.

Puis il raccroche. Le son de sa voix n’annonce rien de bon. Je pense que son entrevue avec Shogo n’a pas abouti et je ne vais pas tarder à savoir pourquoi.
Avant d’aller rejoindre Satoshi, je fais un arrêt express chez moi, je ne prends même pas le temps d’ôter mes chaussures. Il fallait que je fasse une copie de cette clé, je devais savoir ce qui était aussi important pour Shogo.
Une fois la copie faite, je range mon ordinateur et retourne à la voiture, direction Satoshi.
Mon cœur palpite à mort, j’ai peur de ce que je vais découvrir dans ces fichiers. Il faut que je sois patiente, que je prenne mon mal en patience.

Il était toujours au club. Le vent brutal n’empêchait pas les clients de faire la queue et, au vu de certains, il y en avait qui attendaient depuis longtemps.
Le bruit assourdissant de la musique fit vibrer instantanément ma cage thoracique. Je passai à travers la foule, un frisson me parcourut l’arrière de la nuque, j’étais observé. Je levai la tête, Satoshi, derrière la grande vitre de la salle, surplombant tout le monde, comme un roi régnant sur ses semblables.

Je m’arrête un instant, puis prends les escaliers pour le rejoindre. Il n’y avait plus aucune trace de Shogo et de ses hommes. Satoshi était seul et, une fois la porte refermée derrière moi, le silence.

— Où étais-tu ? dit-il sans se retourner.

— Je te l’ai dit, chez moi.

— Qui t’a autorisé à partir ? Tu devais m’attendre en bas.

J’approche doucement de lui, puis glisse ma main sur le bas de son dos pour la faire glisser jusqu’à ses épaules. Il fumait et fixait un point inexistant dans la foule. Il semblait tendu, pensif.

- Je suis désolé, dis-je en retirant ma main. Comment c'est arrivé ?

Il me regarde enfin. Ses yeux d'onyx me transpercent le corps, me détaillent des pieds à la tête. La contraction de sa mâchoire, sa chemise était tendue et ne cherchait qu'à exploser. Il était divinement beau.

- Shogo est un enfoiré. Il trame quelque chose. Je le sens.

Sa main calleuse se pose délicatement sur ma joue tandis que l’autre glisse délicatement sur ma taille. Il s’approche, se colle à moi. Je ne devrais pas ressentir ça, je ne devrais pas flancher devant lui, pas pour lui. Mais entre ses mains, mon monde s’efface, je ne vois que lui, je ne sens que ses mains et ses lèvres.
Je ne m'étais pas rendu compte de ma position. J'étais à califourchon, ses mains ôtant mes habits, ses lèvres suçaient mes tétons.

- Satoshi, ai-je gémis.

Mes mains se perdent dans ses doux cheveux. Le mur froid derrière mon dos me retire ce qu’il me reste de vêtements. Je le sentais se perdre, s’enivrer sur moi. Il était déconnecté de la réalité, ses doigts touchant mon intimité, sa langue parcourant ma poitrine jusqu’à mon cou. J’allais mourir de plaisir.

- Prend moi, soufflais je

Son pantalon vola à son tour, puis ses bras musclés prirent mes jambes et me soulevèrent, me plaquant plus fermement contre le mur. Mais avant d'aller plus loin, il me regarda, étrangement, comme si quelque chose s'était brisé. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il s'enfonce en moi jusqu'à la garde. Il était à la fois doux et violent, il ne me laissait pas le temps de reprendre mon souffle, ses coups de reins étaient plus intenses comme si c'était la première et la dernière fois qu'il me touchait.
Quand l'euphorie me prit, quand mon corps et mon cœur se mirent à trembler, ses yeux se fermèrent tandis qu'il cachait son visage dans mon cou, donnant ses derniers coups de reins.
Nous sommes restés dans cette position, lové l'un contre l'autre, l'ocythocine et ses bras puissant nous scellaient. Il déposait une multitude de baiser dans mon coup, caresse mes courbes, comme s'il voulait mémoriser la moindre parcelle de ma peau.

Hina : Vie De YakuzaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant