L'éternité dans tes bras

Chassés-croisés nocturnes

A la petite maison de la plage, Sevy, voyant sa mère fatiguée de sa journée, appela Dolly pour qu'elle fasse la cuisine. L'Elfe, ravie, transplana aussitôt depuis Poudlard où elle était rentrée, et se précipita dans la cuisine.

— Dolly s'occupe de tout, Maîtresse, assura-t-elle. Il faut vous reposer pour le bébé, sinon le Maître sera mécontent.

— Si tu veux, Dolly, abandonna Ellie. C'est vrai que je suis un peu fatiguée. Je crois que je vais m'allonger une heure ou deux.

— Je viens avec toi, gronda le Professeur de Potions. Je veux être sûr que tu vas bien et que tu te reposes !

— Chéri... si tu viens avec moi, je doute que tu me laisses me reposer, murmura Ellie d'une voix lasse.

— Non, ne t'en fait pas. Je vois bien que tu es fatiguée, tu es pâle et tu as les traits tirés. Je ne suis pas un monstre, quand même. Tu as bien pris ta potion ?

— Oui, je l'ai prise. Bon, ben, viens alors, mais sois gentil Severus, ne me demande rien, je suis vraiment lasse ce soir.

Ellie se dirigea vers sa chambre et retira sa robe de sorcière d'un sortilège de déshabillage. Puis sans un regard pour son époux elle se glissa sous les couvertures et ferma les yeux. Elle sentit la pénombre se faire dans la pièce. Severus, de sa baguette, venait de fermer les lourds rideaux et il éteignit la lumière en appuyant simplement sur l'interrupteur près de la porte.

Ellie le sentit se déshabiller et venir se coucher près d'elle. Il la prit dans ses bras tendrement et comme promis ne cherche pas à la caresser. La jeune Gryffondor soupira malgré tout, car elle savait que Severus avait envie d'elle, même s'il n'entreprenait rien : elle sentait son érection contre sa cuisse.

— Chéri... tu es insatiable, murmura-t-elle dans son cou.

— Chhhhuuuttt... répondit-il sur le même ton. Ne t'occupe pas de moi, ce n'est rien. Tu sais bien que j'ai toujours envie de toi, je n'y peux rien. Ça te déplait tant que ça ? ajouta-t-il amusé.

— Tu sais bien que non, Severus. Moi aussi je te veux, tu le sais, mais pas maintenant. Laisse-moi dormir une ou deux heures tu veux ? Après on verra... Essaie de dormir un peu aussi si tu veux, comme ça tu seras en forme pour... plus tard. C'est Noël... ça fera partie de tes cadeaux !

— C'est tous les jours Noël avec toi, ma chérie, lui dit-il en la couvrant de baisers brûlants.

— Chéri... pitié... DODO !

Severus se mit à rire doucement et ne dit plus rien. Ils s'endormirent tout doucement sans s'en rendre compte et Sevy, voyant qu'ils n'avaient pas fermé la porte avec un Collaporta, alla l'entrouvrir pour voir si tout allait bien. La lumière qui entra alors éclaira doucement le lit, et il vit avec une certaine satisfaction que sa mère s'était endormie dans les bras de son père qui semblait lui-même assoupi. Le jeune Serpentard referma la porte doucement et entreprit de faire le tour du propriétaire. Il ne connaissait pas la maison, il ignorait ce qu'elle était devenue à son époque. Abandonnée ou vendue ? Dommage, elle était bien agréable et il aurait apprécié passer ses vacances d'été à cet endroit étant petit.

— Encore une chose à changer, se dit-il. Conserver cette maison !

Puis il se dirigea vers la cuisine où Dolly, très sûre d'elle, œuvrait au milieu des casseroles.

— Dolly, je vais faire un petit tour dehors, histoire de visiter les alentours. Tu préviendras mes parents, quand ils auront fini leur sieste ?

— Oui, Maître, Dolly fera. Mais attention, Maître. Madame a dit pas de magie, il y a des moldus partout.