Le diadème

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— Tu sais où ce maudit diadème de Serdaigle est caché, alors ? demanda Harry à Sevy, lorsqu'ils sortirent de la Grande Salle. Merlin ! Ça fait des centaines d'années que la moitié du Monde Magique le cherche ! Personne ne sait où il est !

— Oui. Il est dans la Salle sur Demande, révéla Sevy avec un petit sourire.

Harry s'immobilisa dans le cloître.

— Mais tu sais bien qu'elle prend la forme qu'on veut... Alors, qu'est-ce qu'il faut qu'on demande ?

— Réfléchis, Harry... Voldemort voulait cacher cet objet, donc il l'a mis là où tout le monde cache ses merdes depuis des centaines d'années. Tu ne te rappelles pas un endroit comme ça ?

— Oh, si... sourit-il, j'ai vu cette ivrogne de Trelawney y cacher ses bouteilles de Xérès vides, en 5ème année.

— On y va ! D'ailleurs, on n'a pas que ça à faire... murmura le fils du professeur de potions.

— Tu veux faire quoi d'autre ? demanda Harry, à voix basse et un peu inquiet.

— Y a un autre truc dans cette salle qu'il faut qu'on détruise, révéla Sevy.

— Quoi ?

— L'armoire à disparaître. Je t'expliquerai là-haut. Viens avant qu'on nous voie. J'ai pas envie que Rusard nous chope ou nous suive.

Les deux jeunes gens grimpèrent l'escalier pour aller au 7ème étage, là où dans un grand couloir, se trouvait accrochée sur un mur, une tapisserie de Barnabas Le Follet tentant d'apprendre l'art de la danse aux Trolls. Harry et Sevy s'arrêtèrent devant le mur nu lui faisant face. Sevy se concentra à voix haute :

— La salle où tout est caché !

Et il passa devant le mur nu trois fois de suite, avec Harry qui marmonnait la même chose que lui en le suivant.

Au 3ème passage, une porte apparut dans le mur. Sevy et Harry se dépêchèrent d'entrer dans la salle. Harry n'avait pas voulu prendre sa Carte du Maraudeur, ne sachant pas si le fils de l'affreux Rogue la connaissait ou pas. Il ne voulait pas prendre de risques. Severus Rogue ne devait surtout pas apprendre l'existence de cette carte. Harry avait déjà eu chaud en 3ème année, et il n'avait dû la sauvegarde de son précieux secret qu'à l'intervention opportune de Remus Lupin.

La salle était remplie de rayonnages de toutes les époques. Tous contenaient des choses diverses et poussiéreuses, que des élèves d'autres temps avaient souhaité cacher à la vue de leurs condisciples et professeurs. Il y avait des livres, des bouteilles vides, des balais, des vieux meubles cassés, des statues brisées et autres immondices.

Sevy semblait savoir où il allait. Au fond de la salle, sur le haut d'une vieille bibliothèque bancale, il y avait le buste abimé d'un sorcier avec une vieille perruque poussiéreuse que quelqu'un lui avait mis sur la tête. Et perchée sur cette perruque, était posé de travers un diadème. Sevy prit le bras d'Harry et le doigt tendu, lui montra le buste.

— Il est là. Regarde. Attrape-le avec un Accio, Harry.

Le Gryffondor regarda ce que Sevy lui désignait. Mais déjà, le Serpentard explorait le meuble sur lequel était posé le vieux buste abimé. Il cherchait quelque chose fébrilement parmi les vieilleries qui y étaient déposées. Harry venait de récupérer le diadème terni de vieille crasse, quand Sevy poussa un petit cri de victoire en se saisissant d'un vieil exemplaire éculé de « Manuel avancé de préparation des potions de Libatius Borage » qu'il feuilleta, l'air ravi.

— C'est quoi ce bouquin, Sevy ? Un bouquin de potions ? Comment tu savais qu'il était là ?

— Aucune importance, Harry. Mais il appartenait à mon père et je l'emmène. Tu ne dis rien à personne, d'accord ? demanda-t-il, en le cachant sous sa chemise d'uniforme. Et surtout pas à ma mère !

L'éternité dans tes brasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant