L'éternité dans tes bras

Kreattur

Sevy, Remus et Teddy Lupin avaient transplané dans le jardin public délaissé du Square Grimmaurd. Les deux jeunes gens, accrochés à leurs malles à l'abri des fourrés, attendaient que le Professeur Lupin ait traversé la rue et frappé à la porte. Sirius Black, qui les attendait, ouvrit la porte aussitôt et Remus fit signe aux deux garçons de traverser la rue, l'œil aux aguets et baguette magique à la main.

Aussitôt la porte refermée, Tonks se jeta sur Teddy qui souriait de toutes ses dents, l'air ravi, sous l'œil indulgent de Remus Lupin.

— Voyons Dora, tu l'étouffes ! Laisse-le respirer, ce pauvre garçon !

— Tais-toi Remus ! râla une Tonks aux cheveux ce jour-là violets, collée à son fils qui était plus grand qu'elle. Ne me gâche pas le plaisir, tu veux ?

Sevy regardait en riant son ami se faire papouiller par sa mère. Puis, il remarqua que Sirius le toisait de haut en bas, examinant sa robe de sorcier noire ressemblant à celle de Severus.

— Merlin... Tu es bien le fils de Servilus. Y a pas à dire... Il doit être fou de rage, non ? demanda-t-il d'un air très satisfait. Je suis sûr qu'il s'est fait tirer l'oreille pour accepter que toi et ta mère veniez ici, non ? Dumbledore voulait qu'Ellie vienne aussi, il a insisté. Il paraît que c'est mieux pour Ginny et Hermione qu'elles soient un peu ensemble.

— Eh bien, avoua Sevy, Papa n'était pas très heureux, tu penses bien, mais il a accepté au final pour faire plaisir à Dumbledore. Mais il faut que tu saches que ça risque de ne pas être très long, parce que le premier qui se sent mal vient chercher l'autre ou s'en va.

— Ah bon ? demanda Sirius en précédant Sevy dans la cuisine située au sous-sol. Comment ça, « se sentir mal » ? Tu peux m'expliquer, là ? Servilus a passé sa vie seul, il ne va pas foutre son bordel au bout de deux jours, quand même...

— Y a des chances que si, ou alors c'est Maman qui va vouloir le voir. Le contraire est possible aussi. Tu sais... leur relation est très particulière, très fusionnelle. Ils ne peuvent pas rester éloignés l'un de l'autre plus de quelques heures.

— Merlin, Remus ! Tu entends ça ? Servilo amoureux comme un gamin de douze ans ! Il va pas en mourir de ne pas voir sa chérie pendant quelques jours.

— Heu... Patmol, grimaça Remus. Je t'expliquerai tout plus tard, mais y a de ça, en effet. Ils peuvent en mourir, si on les sépare trop longtemps. Au bout de quelques heures, ils souffrent moralement et physiquement.

— Toi, tu ne m'as pas tout raconté, hein ? Lunard ! Amène tes fesses par ici, qu'on s'explique !

Le petit groupe entra dans la cuisine où Molly se disputait avec Kreattur qui refusait d'aider à faire le ménage.

— Bonjour les garçons, bonjour Remus. Vous avez transplané, alors ? Les autres arriveront ce soir, ils sont dans le train. Ça me laisse un peu de temps pour nettoyer ici. Sirius, ton satané Elfe refuse de donner un coup de main ! Fais quelque chose !

— Bonjour, Madame Weasley, répondirent les deux garçons de concert.

— Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Molly ? Cette vermine n'obéit à aucun ordre.

— Sirius, donne-lui des ordres plus directs et précis. Il sera obligé d'obéir de par sa condition. À contre-cœur, mais il obéira quand même, précisa Sevy.

— On dirait que tu as l'habitude, hein ?

— Ben de mon temps, ils sont deux Elfes ici, alors tu penses... Y a lui et l'Elfe de Maman.