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Lya

J'ai passé ma nuit à crier, pleurer et avoir peur.

Il était là à chaque réveil.

Je suis épuisée. Je pensais que c'était fini tout ça. Mais non ça a recommencé. Et je déteste ça.
Maria m'a vu, et j'ai si honte.

Je suis là dans les bras d'un diable qui a hanté mes pensées pendant 3 semaines.

Il dort. Je prends une de ses mèches et je la tourne autour de mon doigt. J'avais raison ses cheveux sont super doux.

- Lya arrête.

Je sursaute et retire immédiatement ma main. D'accord, il dormait pas.

Il retire la couette et enfile un tee-shirt avant de s'asseoir de mon côté.

- Je dois régler des trucs. Je te fais monter Maria si tu veux.

Je reste silencieuse. J'ai honte...

- Eh Lya, c'est pas de ta faute d'accord. Maria tu l'as sauvé d'un terrible traumatisme en te détruisant encore plus. Accepte son aide.

Je hoche la tête et il s'en va. Je me rallonge sur le matelas. Ça sent lui. Et ça me rassure.
La porte s'ouvre et je me redresse. C'est Maria. Elle a vraiment mauvaise mine...

- Salut Lya...

Je lui rends un petit sourire en guise de réponse.

Elle vient s'asseoir sur le lit à la place d'Hélios.

- Je suis désolée... C'est de ma faute si tu as subis ça...

Des larmes envahissent ses yeux, et les miens aussi.

- Non Maria, j'ai demandé...

- T'aurais pas dû !

- Je voulais pas que tu vives ça... Pas devant moi, ton frère.

Elle pleure, et moi aussi.

- Pardonne moi...

- Ce n'est pas toi, tu n'y pouvais rien.

Elle ouvre ses bras et je la prends dans mes bras. Et on pleure comme deux enfants.

La porte s'ouvre sur Arès.

- Désolé je vous ai entendu pleurer et j'aime pas ça...

Il s'approche de nous.

- Je peux me joindre à votre câlin ?

Si je n'étais pas en train de pleurer je pense que je serais morte de rire devant le grand Arès qui demande ça.

Mais les circonstances font qu'on se retrouve à faire un câlin à trois dont deux qui pleurent.

- Lya, je te promets que Marcello on va le retrouver et on va le tuer, ainsi que tout les hommes sous ses ordres qui croiseront notre chemin.

- Oui Lya ! Moi aussi je vais les tuer !

Je ne peux m'empêcher de sourire. J'ai l'impression d'avoir des vrais amis.

- Merci, vous inquiétez pas pour moi, je vais surpasser ça, je l'ai déjà fais !

Ils me regardent comme si j'étais leur enfant qui leur annonce qu'il a eu son permis. C'est mignon.

On discute quelques minutes d'autre chose, et ça fait du bien. Je n'aime pas ce regard qu'on me porte en tant que victime.

Moi, 58Où les histoires vivent. Découvrez maintenant