Moi, 58

~13~

- Maman pourquoi tu n'as plus de cheveux sur ta tête ?

- Alors maman elle a une boule dans le seins qui lui fait mal et pour soigner cette boule il faut prendre un médicament qui enlève les cheveux.

Ma maman elle m'a montré la boule. Elle dit que ça s'appelle un cancer.
Au début j'avais peur d'elle car elle n'avait plus de cheveux.

Mais maintenant je n'ai plus peur. Mais je comprends pas trop pourquoi le cancer s'en est prit à elle.

- Maman on peut aller à Disneyland ?

- Bientôt ma chérie, bientôt...

Je me réveille en sursaut.

Maman...

Elle était malade quand je suis partie.

Il fait encore nuit. Comme d'habitude. J'allume la lumière et évidemment Hélios est sur ce fauteuil.

- Tu dors dans ta chambre parfois ?

- Encore un cauchemar ?

- Non, un souvenir.

Il se lève plus attentif et vient s'asseoir sur la place d'à côté.

- Tu veux en parler ?

- Non.

Je me lève et vais dans la salle de bain boire un coup. Et je vais sur mon petit balcon.

- Lya.

- Quoi ?

- Moi aussi je fais des cauchemars.

Je me retourne et m'assois près de lui. Il était toujours plus doux la nuit.

- Qu'est ce qui te poursuis toi ?

- Mon père.

Je ne sais pas quoi lui dire. Mince je me sens bête.

- Je l'ai tué.

Je m'attendais pas à ça. Mais vraiment pas.

Il se lève et sors de ma chambre.

Sérieux il va me laisser comme ça ?

Je me lève et le suis dans sa chambre. Je ne comprends pas pourquoi il me dis ça.

J'ouvre la porte et la referme derrière moi.
Il est sur le balcon. J'ai remarqué qu'il ne fume pas contrairement à ce que j'aurais pu penser.

- Hélios.

Il se retourne surpris de me voir dans sa chambre.

- Retourne dans ta chambre.

- Non.

- Tu veux manger une balle ?

- Arrête avec ça Hélios. Si tu veux absolument me tuer fais le putain.

- Pas maintenant.

Super, vraiment j'adore ce mec.

Je m'assois sur son lit et en me souvenant de ce qui a pu se passer je me relève immédiatement.

Il ne peut s'empêcher de rigoler avant de me dire que les draps avaient été changé.

Je me rassois dessus décidé à comprendre.

Hélios

Elle est là, assise à ma place, sur mon lit.

Je la rejoins. Je crois pas que je suis prêt à en parler. C'est sorti de ma bouche comme une bombe et je ne sais pas quoi faire maintenant.