Hostile Désir [ Réecrit ]

Chapitre 39

Les trois loups se postent derrière Nyce, qui baissent alors la tête, comme soumise. Je comprends mieux maintenant comment la louve a fait pour autant amocher Andréas. Elle n'était pas seule. Mon beau loup a dû se battre contre quatre métamorphes en pleine forme.

Ce n'est pas très loyal.

Je croise les bras contre mon torse et les défie du regard. J'essaie de me montrer brave devant eux. Mais au fond de moi, c'est la panique totale.

J'avais une chance de gagner contre Nyce, elle est blessée et fatiguée. Mais à un chat contre quatre loups, c'est impossible. Et même si Andréas récupère assez pour se joindre au combat, il ne sera jamais assez remis pour s'en prendre à eux et remporter la victoire.

Bref, c'est la merde.

-Vous aussi vous êtes là pour venger votre défunt amant ou bien vous convoitez la place d'Alpha d'Andréas ? je leur demande.

On ne sait jamais, il peut y avoir des surprises.

Le plus grand des trois, plus avancé que ses camarades, sourie.

-La place d'Alpha, bien-sûr.

Je me souviens de lui. Il fait parti du trio de loups qui m'avait poursuivi sur le bateau de croisière. Je me souviens que sur les trois, il n'en restait que deux dans la meute. Je les ai rencontré, et ils ne sont pas si cruels que ça finalement. Mais celui-ci, en revanche, je doute qu'il ait fait du mal seulement pour se faire bien voir de Lorenzo.

Il aime ça.

-Ok, donc si je comprends bien, vous aimiez la façon dont Lorenzo controlait sa meute, mais Andréas a pris les rennes, vous saviez que cela n'allait plus être pareil avec lui, alors vous avez quitté la meute... pour mieux revenir la reprendre après, c'est bien ça ?

-Pour une chatte, tu n'es pas trop bête.

J'hausse les épaules en souriant.

-J'ai toujours dit que j'étais une surdouée. Et donc, qui de vous va prendre la relève une fois qu'Andréas sera mort ?

Le loup pose une main sur l'épaule de Nyce. La jeune femme sursaute au toucher de son camarade.

-Nous avons promis à Bérényce que nous la laisserions se venger du meurtrier de Lorenzo. Mais nous sommes tous d'accord pour dire que je suis le mieux placé pour devenir chef.

Ce n'est pas la modestie qui l'étouffe.

-Bon, fini de papoter. Il est temps de finir le travail. déclare t-il en poussant Nyce vers Andréas. Tue-le.

Nyce est terrorisée. Tous ses membres tremblent. Elle est au bord de la crise de panique. Ses larmes menacent de reprendre, et elle peine à respirer.

-J-Je... Je ne suis pas sûre d'avoir envie de le faire, finalement. réussit-elle à dire.

-Ne le fais pas, Nyce. Nous sommes âmes-sœurs. Si tu le tues, je meurs aussi, nous vies sont liées. Si ce type prend le contrôle de la meute, ce sera à nouveau le règne de la terreur et de la violence. Tes camarades de meute commencent enfin à vivre paisiblement, ne leur arrache pas ce bonheur s'il te plait. j'essaie de la convaincre.

Elle est réticente. Je sais que si j'arrive à la persuader, si je la fais changer de camp, elle pourra se battre avec nous, à nos côtés. Ça ne rétablira pas exactement la balance, mais ce sera déjà un poil plus équitable.

-Il n'y a pas de place pour les faibles dans notre meute. Tue-le, ou crève. crache l'un des loups.

-C'est ça votre problème à vous les loups. Vous ne voyez que par la dominance. Les plus forts au pouvoir, les plus faibles dégagent. C'est donc ça votre vision du monde ?! Chaque loup, chaque métamorphe, chaque putain d'être-vivant est égal à un autre ! Personne ne vaut plus que les autres. Et tant que je serais en vie, je ferais en sorte de rétablir cet équilibre ! je clame haut et fort.

Derrière moi, plusieurs hurlements de loups résonnent dans la forêt.

Punaise, faites que ce soit les renforts.

Les visages des loups palissent tout à coup.

-Merde, dépêchons-nous d'en finir !

Le chef du trio pousse Nyce. La louve atterrit brusquement sur le sol. L'homme se dirige ensuite vers Andréas, déterminé à l'achever. Aussitôt, je me métamorphose et accours vers mon loup. Je monte sur Andréas et fais face au loup en crachant après lui.

-Dégage de là, minette.

Hors-de-question.

Je bondis sur son entrejambe. Je laisse parler ma rage et laboure son anatomie sans pitié, à coup de crocs et de griffes. Le loup jure. Il m'agrippe le corps, et serre si fort que je sens des os se briser. Je lâche prise, incapable de faire autrement.

J'ai le souffle coupé. Ma vision devient trouble tout à coup. Et je n'arrive plus à bouger.

Le loup me jette sur le sol comme une vulgaire poupée. Je roule sur la terre. Je peine à respirer. En fait, le son de ma respiration est même très inquiétante. Et l'ensemble de mon arrière-train est immobilisé.

Eh merde, je crois qu'il m'a sectionné la moelle épinière.

C'est très pénible. Heureusement, en tant que métamorphe, nous pouvons guérir individuellement de cette blessure. Mais cela met beaucoup de temps. Je ne pourrais jamais me relever et me battre.

Puisant dans mes dernières forces, je reprends forme humaine. J'ouvre la bouche pour parler, mais à la place, je suis prise d'une quinte de toux. Je crache du sang.

C'est indéniable, une ou plusieurs de mes côtes a perforé mon poumon - ou peut-être les deux. Cette fois, c'est grave. Si je ne suis pas soignée très vite, je sais que je ne vais pas survivre.

On est peut-être des surhommes, mais l'oxygène reste essentielle à notre survie.

-Tu fais moins la maline, maintenant. Tu aurais dû rester dans ton trou, chat de gouttière.

Je regarde le loup mais il est flou, comme tout le reste du paysage. Je peine à rester consciente. Je dois rester éveillée. Il le faut.

-Je... Tu...

J'ai du mal à former une phrase cohérente. Je souffre et ma respiration est sifflante.

-Oh et puis merde.

Voilà donc mes dernières paroles sur cette Terre.

Je relâche tous mes muscles et attends que l'inévitable survienne. J'espère seulement mourir avant qu'ils ne puissent faire du mal à Andréas. Je ne supporterai pas de souffrir deux fois.

Soudain, deux boules bleus apparaissent dans mon champ de vision. Puis une énorme masse grise bondit sur la silhouette du loup. J'entends des cris, des hurlements. Puis bientôt, tout un tas de loups apparaissent.

Je ne comprends plus rien à la situation. Alors j'arrête d'analyser. Tout se passe trop vite, et je suis trop mal en point. Je reste allongée et j'attends que la mort vienne me cueillir. Mais à la place de la grande faucheuse, c'est un visage blond qui apparait devant moi.

-Ne bouge pas, je vais essayer de limiter les dégâts. m'ordonne Nyce tout en s'affairant sur mon corps.

Je regagne peu à peu espoir. Peut-être bien que je vais être soignée à temps finalement.

-Tu es... médecin ? je lui demande doucement.

-Ah, non.

Bon, d'accord, je vais mourir.

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Salut les loulous !

Aaaah, on approche finalement de la fin de cette histoire. Encore 1 ou 2 chapitres ( qui ne sont pas encore écrit, faudrait peut-être que je me bouge... XD ) et ce sera clôturé pour de bon !
Pas trop triste ?

Allez bye les loulous,
PicMacBook